Titre original :

Intoxication au paraquat en Guyane française de 2008 à 2015 : une étude de 62 cas

Mots-clés en français :
  • Intoxication
  • pesticide
  • paraquat
  • Guyane
  • tentative d'autolyse

  • Paraquat
  • Intoxication
  • Intoxication volontaire
  • Paraquat
  • Tentative de suicide
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M360
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Le paraquat est l'herbicide le plus mortel et le plus vendu au monde. Malgré son interdiction en France en 2007, il existe des cas d'intoxication en Guyane, liés à sa vente dans les pays frontaliers. Cette étude vise à établir un état des lieux des intoxications au paraquat en Guyane française et à rechercher des facteurs prédictifs de mortalité. Méthode : Cette étude rétrospective multicentrique décrit tous les patients hospitalisés dans l'un des trois hôpitaux de Guyane, pour intoxication au paraquat, de janvier 2008 à décembre 2015. Le diagnostic principal, des patients inclus, était coté : T60, T603 ou T608 (dans la CIM 10), avec une paraquaturie positive et/ou un interrogatoire concordant. Résultats : L'incidence était de 3.8 cas/1 OOOOOhab/an. Parmi les 62 patients inclus, l'âge moyen était de 27 4 ans ± 15.9. 75% des patients provenaient du Maroni, à la frontière Surinamaise (41/55). Il y avait 29% des moins de 16 ans et 48% d'hommes. L'intoxication était volontaire dans 85% des cas et 84% des patients n'avaient aucun antécédent psychiatrique. Seulement 66% des patients avaient réalisé une paraquaturie. Les enfants étaient hospitalisés plus longtemps que les adultes, 13.5 jrs ± 8,1 versus 4.6 jrs ± 5.7 (p<0.01 ). Ils ingéraient moins de produit, en moyenne 9.3 g de paraquat ± 14 chez les enfants, contre 32.8 g ± 54 chez les adultes (p=0.05053). Le taux de mortalité était de 51.7%. Il était significativement plus important chez les adultes (65% vs 22%, p<0.01). Le délai de survenue du décès était de 3.07 jrs en moyenne ± 3.76. Les patients décédés avaient ingéré, en moyenne, plus de paraquat, 43.4 g ± 58.2 vs 8.2 g ± 22.1 (p<0.01). La présence d'une cytolyse hépatique ou d'une insuffisance rénale à l'admission étaient un facteur de mauvais pronostic (p<0.05). Aucun traitement n'avait montré de bénéfice sur la survie sauf le traitement par méthylprednisolone (64% de survie, p=0.015). Cependant, 73% de ces patients (11/15) étaient des enfants (biais de confusion). Conclusion ; Avec une incidence est de 3.8 cas/1 OOOOOhab/an, la Guyane Française représente la plus grande cohorte d'intoxication au paraquat de l'Union Européenne. Les facteurs influençant le pronostic des patients étaient l'âge et la quantité ingérée. Aucun traitement ne semblait être efficace dans cette étude. La meilleure façon de diminuer la mortalité liée à l'ingestion du paraquat serait d'interdire sa commercialisation.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Elenga, Narcisse

AUTEUR

  • Merlin, Caroline
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