Titre original :

Etat des lieux de l’insuffisance cardiaque aiguë à l'échelle locale : étude pronostique de variables cliniques et biologiques

Mots-clés en français :
  • Insuffisance cardiaque aiguë
  • urgences
  • épidémiologie
  • pronostic

  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance cardiaque
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Défaillance cardiaque
  • Facteurs de risque
  • Pronostic
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M355
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : L’insuffisance cardiaque aiguë (ICA) est un problème majeur de santé publique. Les patients nécessitent une évaluation rapide aux urgences, référence au concept « time to therapy ». Il existe actuellement peu de recommandation dans ce domaine. Dans cette étude, nous avons à l’échelle locale, analysé les données épidémiologiques de l’ICA et évalué par une approche combinée, l’impact pronostic de variables cliniques et biologiques sur la durée d’hospitalisation des patients lors de leur prise en charge aux urgences. Méthode : Une analyse observationnelle, de cohorte, prospective, a inclus les patients adultes consultant aux urgences du Centre Hospitalier de Valenciennes avec une ICA. L’étude s’est déroulée du 18 juin au 23 juillet 2014. Les diagnostics d’ICA étaient secondairement confirmés lors de la phase d’hospitalisation. Nous avons recueilli des données épidémiologies, des variables cliniques et des taux de biomarqueurs. Le critère de jugement principal était la durée d’hospitalisation. Résultats : Nous avons inclus 71 patients présentant une ICA. L’insuffisance cardiaque (IC) était connue dans 69,01% des cas. Une altération de la fraction d’éjection du ventricule gauche affectait 70,5% des patients. Les prévalences de prescriptions de bétabloquants et d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion en pré-hospitalier étaient respectivement de 42,25% et de 21,13% dans la population des IC connus. Le délai médian de consultation aux urgences après les premiers symptômes d’ICA était de 5,36 jours. La durée moyenne de séjour était de 10,54 jours (CI 95% 9,05 – 12,04). Un modèle statistique de régression linéaire multiple a permis d’identifier les facteurs pronostiques suivant comme indépendamment associés à la durée d’hospitalisation : score CCMU (2,68; p = 0,013), dyspnée (2,25; p = 0,033), IC connue (-3,47; p = 0,002) et âge (- 2,32; p = 0,029). Une analyse en composante principale trouvait une corrélation entre les taux de BNP et la durée d’hospitalisation (Pearson 0,67). Conclusion : L’évaluation pronostique précoce de l’ICA est essentielle. Les variables pronostiques actuellement utilisées doivent être repensées en intégrant des scores tels que la classification CCMU. Un renforcement des réseaux d’information et de prévention, dont le programme de retour à domicile (PRADO) est nécessaire. Une sensibilisation des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge thérapeutique de la maladie semble indispensable à l’amélioration de son management. D’autres travaux aux urgences sont nécessaires afin de continuer à améliorer l’évaluation pronostique de l’ICA et de réévaluer l’intérêt des dosages systématiques de biomarqueurs en intégrant leurs coûts, le tout dans un souci d’économie de la santé.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Baranyaï, Audrey

AUTEUR

  • Poulet, Jérémie
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