• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M345
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 12/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : La lutte contre le tabagisme est une priorité de santé publique. La cigarette électronique (CE) est un phénomène qui s’est répandu durant ces cinq dernières années. Les consommateurs lui ont conféré une place importante dans le sevrage tabagique (ST), en dehors de toute recommandation des autorités médicales. Nous nous sommes intéressés à la façon dont les usagers se sont appropriés la CE ainsi que les incertitudes liées à ce nouvel outil. Méthode : Etude qualitative analysant 11 entretiens semi-dirigés de consommateurs de CE. Résultats : Tous les utilisateurs interrogés sont fumeurs ou anciens fumeurs. Leur motivation principale est le ST dans un but premier de réduction des risques sanitaires liés au tabac. Le choix de la cigarette électronique se porte également sur le maintien du geste, le design et l’avis favorable de l’entourage. Son utilisation laisse place à des craintes chez l’usager. Notamment les risques de dépendance à la CE et par conséquent à la nicotine, favorisés par la dépendance psycho-comportementale du geste ainsi qu’à son usage plus libre dans les lieux clos. Ils décrivent une inquiétude quant au manque de recul et d’informations claires sur sa toxicité. Cependant ils restent persuadés de sa moindre nocivité par rapport au tabac et l’analyse des études récentes semble leur donner raison. Son statut de « produit de consommation courante » lui confère une certaine flexibilité d’utilisation et de commercialisation. Elle est parfois considérée comme trop peu réglementée et génère ainsi des doutes. Les usagers consultent peu leur médecin généraliste (MG) dans le cadre du sevrage tabagique bien que celui-ci soit un acteur clé de cette lutte. Conclusion : Cette étude soulève le paradoxe entre l’engouement et la motivation des usagers pour la CE et les incertitudes et craintes liées à son manque de réglementation et de recul. La mise en place de la nouvelle directive européenne en Mai 2016 devrait optimiser son encadrement. Il serait intéressant d’encourager la consultation dédiée dans le ST et d’informer le patient que la réduction des risques sanitaires liés au tabac n’apparait qu’après un sevrage complet et non pas la réduction du nombre de cigarettes.

Résumé traduit

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