Titre original :

Prévalence et facteurs de risque associés de la forme chronique du chikungunya en Martinique, une étude de cohorte

Mots-clés en français :
  • alphavirus
  • arbovirose
  • épidémie
  • chikungunya chronique
  • médecine tropicale
  • rhumatismes articulaires chroniques post chikungunya
  • Martinique
  • Antilles
  • prévalence
  • facteurs de risque

  • Chikungunya
  • Virus chikungunya
  • Infections à Alphavirus
  • Arboviroses
  • Analyse par cohorte
  • Fièvre chikungunya
  • Infections à alphavirus
  • Infections à arbovirus
  • Prévalence
  • Facteurs de risque
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M335
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Le virus du Chikungunya (CHIKV) est un alphavirus ré-émergent, pouvant provoquer des rhumatismes articulaires chroniques (ou « CHIKC+ ») parfois très invalidants. L’épidémie de Chikungunya qui a touché la Martinique en 2013, nous a permis de constituer la première étude de cohorte prospective de patients infectés par le CHIKV sur cette île. L’objectif de cette étude longitudinale était de déterminer la prévalence du CHIKC+ à 12 mois, puis de rechercher les facteurs de risque associés au CHIKC+. Méthodes : Cent quatre-vingt-treize patients adultes (âge >16 ans) positifs à la RT-PCR au CHIKV, ont été évalués cliniquement et interrogés lors de la phase aigüe (< 21 jours) puis 3, 6 et 12 mois après l’inclusion. Le critère d'évaluation principal était la non guérison du patient sur au moins une de ces trois périodes (devant la persistance de symptômes liés au CHIKV). Les facteurs de risque de CHIKC+ ont été recherchés par régression logistique avec analyses uni et multivariées. Résultats : Cent soixante-sept patients ont pu être classés comme souffrant ou non de CHIKC+. A 12 mois de suivi, la prévalence globale du CHIKC+ était de 52 % (IC95% 44.60-59.80). En analyse univariée, l’âge (OR) 1.04 IC95% 1,02-1,06 p<0.01), le sexe (H/F) (OR 0.51 IC95% 0,26-0,97 p<0.05), la présence de céphalées (OR 1.90 IC95% 1,02-3,55 p< 0.05), de vertiges (OR 2.06 IC95% 1,05-4,03 p< 0.05), de vomissements (OR 2.51 IC95% 1,07-5,87 p< 0.05), d’une urée élevée (OR 1.33 IC95% 1,04-1,70 p<0.05), d’au moins une enthésite (OR 8.67 IC95% 1,01-74,72 p< 0.05) ou une ténosynovite (OR 4.46 IC95% 0,98-20,31 p< 0.05) lors de la phase aigüe étaient significativement associés au CHIKC+. En analyses multivariées, les facteurs de risque de CHIKC+ étaient l’âge > 50 ans (OR 3.74 IC95% 1,69-8,28 p<0.01), le sexe féminin (OR 2.11 IC95% 1,97-2,33 p<0.05), la présence de vertiges (OR 2.28 IC95% 1,04-5,00 p<0.05), de céphalées (OR 2.28 IC95% 1,09-5,34 p<0.05), et d’au moins une ténosynovite (OR 9.45 IC95% 1,29-69,26 p<0.05) lors de la phase aigüe. Conclusion : Cette étude démontre que le CHIKC+ est une complication fréquente de la maladie, probablement à l’origine d’un lourd impact économique pour la société. L’analyse des facteurs de risque confirme l’importance de l’âge et du sexe féminin et évoque le rôle potentiel de la déshydratation lors de la phase aigüe. Ces résultats permettront de mieux appréhender la prévention de cette maladie chronique.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Bertolotti, Antoine

AUTEUR

  • Thioune, Marême Awa
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre