• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
• Identifiant : 2016LIL2M307
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/09/2016

Résumé en langue originale

Contexte : la prise en charge chirurgicale du rétrécissement aortique serré asymptomatique repose sur la détection de symptômes à l’effort ou l’apparition d’une dysfonction ventriculaire gauche. L’évaluation subjective des symptômes au cours d’une épreuve d’effort a donc une place centrale pour définir le délai de prise en charge chirurgical optimal. L’altération des capacités aérobies au cours du suivi pourrait être un outil supplémentaire dans la stratification pronostique de ces patients. Méthodes : Nous avons suivi prospectivement de janvier 2013 à avril 2016 les patients présentant un rétrécissement aortique (RAO) modéré à sévère (vitesse maximale aortique supérieure à 3m/s), asymptomatiques et sans dysfonction ventriculaire gauche. Ils ont bénéficié de deux évaluations successives en échocardiographie de repos, d'effort et en épreuve d'effort métabolique (EFX) afin d’étudier l'évolution de leur pic de VO2. Résultats : Nous avons inclus 19 patients asymptomatiques, d’âge moyen 59 +/- 13 ans, porteurs à 74 % de bicuspidies, avec une vitesse maximale aortique moyenne de 4,18 ± 0,8 m/s, une surface aortique moyenne de 0.9 ± 0.2cm² et un pic de VO2 initial de 20,8 ± 6 ml/kg/min soit 83 % de la théorique. A 1 an, 7 patients (37%) ont présenté une altération de plus de 10 % de leur pic de VO2 d’origine cardio-vasculaire, en l’absence de symptômes. Paradoxalement, il s’agissait plus souvent d’hommes (86% versus 25% dans le groupe sans altération, p=0.02), avec un volume ventriculaire gauche plus important (56 ± 5ml/m² vs 46 ± 8 ml/m², p=0.02), un profil de remplissage plus favorable et une tendance à plus de bicuspidies (58 vs 100%, p = 0.1). Aucun marqueur de gravité du RAO ou d’évolutivité de l’échocardiographie de repos ou d’effort ne permettait de prédire cette altération des capacités aérobies. La survie sans évènements des patients qui diminuaient leur pic de VO2 au cours du suivi n’est pas différente de l’autre groupe. Conclusion : La réalisation de deux épreuves d'effort métaboliques à un an d'intervalle chez des patients porteurs d'un rétrécissement aortique asymptomatique détecte une altération des capacités aérobies chez 37 % des patients, non prédite par les paramètres pronostiques habituels définis dans le suivi de ces patients. Notre effectif est encore limité pour juger de l’impact de cette altération sur le pronostic des patients.

Résumé traduit

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