• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M325
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les infections urinaires (IU) récidivantes sont très invalidantes et entraînent des problèmes de prise en charge pour le praticien. Les dernières recommandations françaises proposaient une antibioprophylaxie chez les patientes présentant au moins une cystite par mois, lorsque les autres mesures ont échoué. Seules les IU récidivantes sans facteur de risque de complication étaient abordées. Fosfomycine trométamol (FT) était l'une des deux molécules proposées. Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective multicentrique décrivant l'efficacité et la tolérance de FT, en prise hebdomadaire pendant au moins six mois, pour des patients ayant des IU récidivantes avec ou sans facteur de risque de complication. L'objectif principal était de décrire la variation relative du nombre d'épisodes d'IU entre les six mois précédant le début de l'antibioprophylaxie et les six mois précédant la dernière consultation. Les objectifs secondaires étaient de décrire la tolérance du traitement et l'émergence de résistances bactériennes. Résultats : Notre série comportait 30 patients dont 13 cystites récidivantes à risque de complications, 11 pyélonéphrites récidivantes, et 2 IU masculines récidivantes. Seuls 5 patients n'avaient pas de facteurs de risque de complication. Le nombre d'épisodes d'IU a significativement diminué, passant en moyenne de 6.7 épisodes (4.88 - 8.52) pendant les six mois précédant l'antibioprophylaxie par FT à 1.13 épisodes (0.56 - 1.7) pendant les six mois précédant la dernière consultation. La moyenne de la variation relative du nombre d'épisodes d'IU est de 0.796 (écart-type=0.272, p<0.0001). Sept patients (23.3%) ont présenté des effets indésirables mineurs imputables à FT, sans qu'aucun patient n'interrompe le traitement. Un cas de résistance transitoire d'E. coli à la fosfomycine a été reporté. Conclusion : Une antibioprophylaxie d'au moins six mois par FT permet une baisse significative du nombres d'épisodes d'IU dans les cystites et les pyélonéphrites avec et sans facteurs de risque de complication ainsi que dans les IU masculines récidivantes, avec une tolérance satisfaisante. Ces résultats sont à confirmer par une étude randomisée, prospective, multicentrique et sur un échantillon de plus grand effectif.

Résumé traduit

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