Titre original :

Prise en charge par les médecins généralistes des femmes victimes de violences sexuelles

Mots-clés en français :
  • étude qualitative
  • médecin généraliste
  • prise en charge
  • dépistage
  • violences sexuelles
  • traumatisme
  • état de stress post-traumatique

  • Femmes -- Violence envers
  • Victimes d'abus sexuels
  • Névroses post-traumatiques
  • Relations médecin-patient
  • Infractions sexuelles
  • Troubles de stress post-traumatique
  • Femmes victimes de violence
  • Relations médecin-patient
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M329
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/10/2016

Résumé en langue originale

CONTEXTE : Les violences sexuelles (VS) touchent environ 20% des femmes en France et génèrent un retentissement important sur la santé mentale et physique des victimes, ainsi que sur leur qualité de vie. L‘objectif de l’étude est de savoir comment les médecins généralistes prennent en charge les femmes victimes de VS. METHODE : Une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été réalisée avec un échantillonnage à variable maximale. L’analyse thématique a été réalisée sur le logiciel NVivo10. RESULTATS : Les médecins généralistes ne sont confrontés qu’à une petite partie des VS. Ils ont des difficultés à les dépister. En pratique ils doivent gérer les VS anciennes, en majorité survenues dans l’enfance ou au cours de l’adolescence des victimes. La plupart du temps, l’agresseur était un proche de la victime. En cas de VS datant de moins de trois jours, les femmes sont orientées vers les services d’urgence. Les médecins généralistes sont alertés par des points d’appel peu spécifiques mais regroupés en faisceaux d’arguments et avec des consultations caractéristiques : répétition de pathologies d’apparence banale, absence de cause somatique retrouvée malgré des symptômes persistants, troubles ou modification du comportement, symptômes anxio-dépressifs. Les médecins généralistes estiment avoir leur place dans la prise en charge des victimes de VS et leurs rôles principaux sont le recueil de la confidence dans un climat d’écoute bienveillante et l’orientation vers des professionnels compétents. Le lien médecin-patiente, important dans la prise en charge des victimes, est vécu comme bénéfique ou au contraire gênant en fonction des médecins interrogés. La principale difficulté matérielle à cette prise en charge est le manque de temps. De plus, ils se sentent insuffisamment formés, ne connaissant pas les réseaux médico-sociaux qui pourraient venir en aide aux victimes. Ils trouvent intéressant et pertinent d’être formés sur l’attitude à adopter face à une victime de VS ainsi que sur les mécanismes mis en place au moment des VS et leurs conséquences. CONCLUSION : Malgré leurs difficultés pour la prise en charge des femmes victimes de VS, les médecins généralistes adoptent spontanément la bonne attitude face à ces patientes. Il leur manque cependant des ressources concernant les symptômes liés au psycho-traumatisme ainsi que des réseaux pluridisciplinaires facilement identifiables pour améliorer la prise en charge thérapeutique des victimes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Delforge, François

AUTEUR

  • Charpe, Caroline
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