Titre original :

Impact du tabac sur l’hormone anti-müllérienne : étude préliminaire sur 53 patientes

Mots-clés en français :
  • tabac
  • AMH
  • infertilité
  • sevrage tabagique
  • AMP
  • mesure de monoxyde de carbone expiré

  • Tabac -- Effets physiologiques
  • Hormone antimüllerienne
  • Tabagisme -- Thérapeutique
  • Stérilité féminine
  • Trouble lié au tabagisme
  • Hormone antimullérienne
  • Sevrage tabagique
  • Infertilité
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2016LIL2M161
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/06/2016

Résumé en langue originale

Contexte : La lutte contre le tabagisme féminin est une priorité dans le suivi gynécologique, particulièrement pendant la grossesse mais aussi en médecine de la reproduction, où de nombreuses études ont démontré les conséquences néfastes du tabac sur la fertilité. Concernant l’impact direct du tabac sur l’Hormone Anti-Müllérienne (AMH), les données sont contradictoires et il n’existe actuellement pas de consensus sur la prise en charge des patientes fumeuses en Aide Médicale à la Procréation (AMP). Méthode : Etude prospective unicentrique sur 53 patientes fumeuses consultant en AMP entre avril 2015 et février 2016. Comparaison du bilan de réserve ovarienne avec un groupe contrôle de 94 patientes non fumeuses. Puis, suivi des dosages d’AMH des patientes fumeuses en cours de sevrage sur une période de 1 à 9 mois, avec évaluation de l’efficacité de la prise en charge tabacologique associée. Résultats : Les taux d’AMH initiaux n’étaient pas différents entre les patientes fumeuses et contrôles (25 pmol/L [5-90,9] vs 30,5 pmol/L [11-70,5] ; p=0,063). Cependant une corrélation négative était bien retrouvée entre l’AMH et le tabac en nombre de cigarettes fumées par jour (r=-0,208 ; p=0,011). Il n’était pas retrouvé de modification significative des taux d’AMH chez les patientes fumeuses qui avaient arrêté ou diminué leur consommation tabagique (p=0,195), sur un suivi de 1 à 9 mois. La consultation en tabacologie permettait une diminution efficace du tabagisme chez nos patientes puisque 44% étaient sevrées et 45% avaient diminué, en moyenne de moitié leur consommation tabagique (53%). La mesure du monoxyde de carbone (CO) expiré était une méthode fiable pour dépister et suivre les patientes fumeuses car elle était hautement corrélée au nombre de cigarettes fumées par jour (r=0,573 ; p<0,001). Les substituts nicotiniques étaient efficaces dans l’arrêt du tabac puisqu’ils ont permis un sevrage dans 73% des cas, contre 22% sans substituts (p<0,0001). Enfin, le nombre de patientes incluses dans l’étude ne nous permettait pas de conclure sur les issues de stimulation. Conclusion : Le tabac a un impact négatif sur l’AMH et ce de manière dose-dépendante. L’aide spécialisée à l’arrêt du tabac paraît utile avant toute prise en charge en AMP. Cependant, cette étude n’a pas permis de mettre en évidence une modification de l’AMH avec l’arrêt ou la diminution du tabac sur un suivi rapproché de moins de 1 an.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Catteau-Jonard, Sophie

AUTEUR

  • Arrivé-Girard, Juliette
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