Titre original :

Agressions sexuelles dans la région lilloise : étude descriptive rétrospective sur 3 ans

Mots-clés en français :
  • agressions sexuelles
  • violences sexuelles
  • viols

  • Crimes sexuels
  • Viol
  • Victimes de viol
  • Analyse par cohorte
  • Infractions sexuelles
  • Viol
  • Victimes de crimes
  • Diagnostic
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M147
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/06/2016

Résumé en langue originale

Les violences sexuelles sont fréquemment rencontrées en pratique médico-légale. Le travail présenté a recueilli les informations de 769 certificats de victimes d’agressions sexuelles reçues à l’Unité Médico-Judiciaire au CHRU de Lille entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014. Les caractéristiques des victimes, de l’agression, de l’examen médical et des prélèvements biologiques à l’issu ont été collectés et, des comparaisons entre certaines données ont été réalisés par des tests de Chi2. La majorité des victimes étaient jeunes (62% de mineures), de sexe féminin (86.7%) et le principal facteur de vulnérabilité était l’âge inférieur à 15 ans (45.6%). L’agresseur était généralement unique (81.7%), connu de sa victime (70.7%), voire membre du cercle familial (32.7%). L’examen médical était généralement fait à distance des faits (39.4% d’examens en urgence). En situation d’urgence, le médecin était en capacité de se prononcer sur la compatibilité entre les lésions et les faits décris dans 23.5% et procédait généralement à des prélèvements biologiques (94.5% ayant eu au moins un prélèvement génétique ou toxicologique). A l’inverse, la compatibilité entre examen médical et faits décrit a été retenu dans 9.6% des cas et moins d’une victime sur 10 (9.9%) a bénéficié d’un prélèvement lors des examens à distance (c'est à dire après 72h). Un délai de consultation inferieur à 72h était corrélé statistiquement avec la possibilité de conclure pour le médecin (X²=36,50). De même, la présence de lésions extra-génitales ou génitales est associée à la possibilité de conclure pour le médecin (X²=11,6) et entre la présence de lésion génitale et le délai de consultation inferieur à 72h (X²=4.44). Les suites judiciaires ne nous ont pas été transmises et n’ont pas pu être étudiées. Les violences sexuelles restent probablement sous déclarée et il existe toujours un délai important entre les faits et l’examen, notamment pour les victimes mineures. Le délai avant consultation est apparu comme le paramètre le plus important au cours de la prise en charge des victimes. A l’heure actuelle moins d’une victime sur deux est examinée en urgence, il serait bénéfique de réduire ce délai à l’avenir, en particulier pour les victimes mineures.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Le Garff, Erwann

AUTEUR

  • Tourneur, Thomas
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