Titre original :

Hyperkaliémies en milieu hospitalier : quelle part est liée aux médicaments ? : une étude de cohorte historique sur quatre ans

Mots-clés en français :
  • Hyperkaliémie
  • iatrogénie
  • événement indésirable médicamenteux
  • interactions médicamenteuses

  • Hyperkaliémie
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Maladies iatrogéniques
  • Hyperkaliémie
  • Effets secondaires indésirables des médicaments
  • Maladie iatrogène
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M304
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2016

Résumé en langue originale

Contexte : L'hyperkaliémie est un trouble ionique grave fréquemment retrouvé en milieu hospitalier. L'objectif de notre étude était de déterminer la part de la iatrogénie dans la survenue d'hyperkaliémies en milieu hospitalier et d'identifier les interactions médicamenteuses les plus à risque. Méthode : Nous avons utilisé les données médicales d'un hôpital Français de 222 lits sur quatre ans, soit un total de 59 093 séjours de patients de plus de 18 ans et présentant à plus de 48 heures du début d'hospitalisation une kaliémie > à 5,3 mmol/l. Les hyperkaliémies ont été détectées automatiquement et une relecture manuelle a permis d'isoler des facteurs prédisposants et/ou précipitants et les médicaments pourvoyeurs d'hyperkaliémie puis d'analyser leur imputabilité via l'algorithme de Kramer. Résultats : 649 cas ont été inclus. 86,4% avaient au moins un médicament hyperkaliémiant et même plusieurs dans 60% des cas. La proportion de cas d'hyperkaliémie imputable aux traitements était de 64%. Les sels potassiques étaient les plus fréquemment retrouvés (60%) et potentiellement responsables de 42% des hyperkaliémies. On trouvait ensuite par ordre les bêtabloquants (20%), les IEC (16%) les HBPM (9%). L'imputabilité des sels potassiques était plus importante dans le groupe des patients à fonction rénale conservée (Kramer>4 chez 33,6%) que dans le groupe des patients à fonction rénale altérée (8,2%) mais la présomption iatrogène (Kramer > 0) était globalement équivalente dans les deux groupes (41.4% chez les patients à fonction rénale altérée contre 43,4% chez ceux à fonction rénale conservée). Dans 35% des cas on retrouvait des associations de médicaments hyperkaliémiants reconnues comme dangereuses. Conclusion : Les soignants doivent être vigilants à la prescription de médicaments hyperkaliémiants, notamment chez le sujet âgé, et réévaluer l'utilité de ces traitements, car la responsabilité iatrogène dans la survenue des hyperkaliémies apparaît importante.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Beuscart, Jean-Baptiste

AUTEUR

  • Rougier, Hélène
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