Titre original :

Contamination bactérienne du liquide de préservation d'organes et infection postopératoire du patient transplanté hépatique, pertinence et impact thérapeutique

Mots-clés en français :
  • Transplantation hépatique
  • infection postopératoire
  • liquide de préservation d'organes
  • antibiothérapie
  • bactérie

  • Foie -- Transplantation
  • Antibiothérapie
  • Maladies bactériennes
  • Transplantation hépatique
  • Complications postopératoires
  • Antibioprophylaxie
  • Infections bactériennes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2016LIL2M273
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/09/2016

Résumé en langue originale

Contexte La transplantation hépatique est grevée d'une morbi-mortalité importante. Dans un contexte d'immunosuppression, les complications infectieuses en sont les premières responsables. Les liquides de préservation d'organes (LPO) sont des potentiels contaminants du greffon et donc du receveur. Très peu d'études se sont intéressées à ce sujet et elles sont contradictoires. Nous avons donc étudié la relation entre des liquides de préservation contaminés par des bactéries et la présence de ces mêmes bactéries chez le receveur. Méthode : Cette étude a inclus de manière rétrospective tous les patients ayant bénéficié d'une transplantation hépatique entre janvier 2012 et janvier 2016 au CHRU de Lille. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques générales de la population, les cultures microbiologiques des LPO et des prélèvements réalisés sur les receveurs, la durée d'hospitalisation et la mortalité. Résultats : Au total, 231 patients ont été analysés. 163 avaient un LPO contaminé soit 70,6%. La grande majorité des contaminations était composée de germes saprophytes, à hauteur de 65%. Les germes du tube digestif représentaient la deuxième entité avec 21,4% des contaminations. 41 patients avaient le même germe retrouvé dans le LPO et en postopératoire. 36 étaient des germes saprophytes, 2 Enterococcus Faecalis, 1 Escherichia Coli, 1 Klebsiella Pneumoniae, et 1 Enterobacter Cloacae. Le taux d'infections postopératoires à germes saprophytes n'était pas statistiquement différent que le LPO soit contaminé à saprophytes (14,9%) ou non (21,7%) (p=0,364). Le taux d'infections postopératoires à Escherichia Coli n'était pas statistiquement différent que LPO soit contaminé à Escherichia Coli (11,1%) ou non (5,9%) (p=0,517). Les tests statistiques n'ont pas pu être réalisés pour les 4 autres bactéries. Après analyse des antibiogrammes, seul l'Enterococcus Faecalis possédait le même antibiogramme dans le LPO et en postopératoire. Les facteurs associés à une présence de bactérie dans le LPO et en postopératoire étaient un IMC plus élevé 28,4 vs 26 (p=0,006) et un taux d'antibioprophylaxie plus important 100% vs 90,5% (p=0,048). Le fait d'avoir une bactérie commune au LPO et en postopératoire n'influait pas sur la durée d'hospitalisation 28 vs 23 jours (p=0,383), le taux de rejet de greffon 12,5% vs 7,5% (p=0,341), la mortalité à 1 mois 9,8% vs 5,8% (p=0,313) et la mortalité à 1 an 22% vs 13,2% (p=0,150). Conclusion : L'analyse de 231 patients transplantés hépatiques retrouve une seule éventuelle transmission bactérienne du LPO vers un receveur. Il est cependant à noter que tous nos patients recevaient une antibioprophylaxie par 3 jours de pipéracilline. Il nous paraîtrait intéressant de quantifier l'inoculum des LPO, dans l'hypothèse que les LPO avec les inocula bactériens les plus importants pourraient être contaminants pour le receveur et devraient donc être traités

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bignon, Anne

AUTEUR

  • Lecailtel, Sylvain
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