Titre original :

Hormonothérapie dans le traitement des auteurs de violences sexuelles : état des lieux et perspectives

Mots-clés en français :
  • Hormonothérapie
  • violences sexuelles
  • castration
  • psychiatrie légale
  • anti-androgène
  • dégarélix
  • triptoréline
  • cyprotérone
  • paraphilie
  • pédophilie

  • Crimes sexuels
  • Délinquants sexuels
  • Perversion sexuelle
  • Gonadotrophines
  • Infractions sexuelles
  • Paraphilies
  • Comportement sexuel
  • Hormone de libération des gonadotrophines
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2016LIL2M212
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/06/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les violences sexuelles sont une préoccupation de santé publique. Elles nécessitent la prise en considération des victimes mais aussi des auteurs d’un point de vue médical, parfois au travers de la prescription de traitements anti-androgènes à visée inhibitrice de la libido. Méthode : Nous souhaitons ici explorer les traitements existants et évaluer la possibilité d’utiliser le dégarélix, un antagoniste de la GnRH utilisé dans le cancer hormonodépendant de la prostate, dans cette indication. Nous avons étudié le rôle de la testostérone dans la sexualité, les paraphilies et les violences sexuelles, permettant de mieux appréhender l’action des anti-androgènes dans le traitement des auteurs d’agressions sexuelles. Nous nous sommes ensuite intéressés aux traitements actuellement utilisés en France dans ces indications : la cyprotérone (un progestatif de synthèse anti-androgène) et la triptoréline (un agoniste de la GnRH). Nous avons ensuite appliqué ces connaissances à ce que nous savons du dégarélix, de sa pharmacologie et de son utilisation en oncologie. Résultats : L’étude des actions de la testostérone montre son importance dans la sexualité et les violences sexuelles. L’efficacité des traitements actuellement utilisés découle de leur action sur la testostérone, par inhibition compétitive ou par diminution des taux de cette hormone. La triptoréline entraine un blocage androgénique plus complet que la cyprotérone, mais présente l’inconvénient d’augmenter transitoirement le taux de testostérone, avec une majoration théorique du risque de passage à l’acte médico-légal. Ces deux molécules présentent de nombreux effets indésirables. L’étude du dégarélix suscite un intérêt théorique à utiliser ce traitement chez les auteurs de violences sexuelles. Il entraine une réduction de la testostérone à un taux pré-pubertaire comparable à celui obtenu avec la triptoréline. Ce traitement présente en outre l’avantage d’éviter l’augmentation transitoire de la testostérone constatée avec les agonistes GnRH actuellement utilisés. Son efficacité est plus rapide et sa sécurité d’emploi meilleure. Conclusion : Le dégarélix présente une perspective prometteuse dans le traitement des auteurs de violences sexuelles, apportant une réelle plus-value en regard des traitements actuels. Ce protocole théorique pose également les bases d’une étude clinique qui pourrait être menée au sein de l’Unité Régionale de Soins aux Auteurs de Violences Sexuelles.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Séguret, Tiphaine

AUTEUR

  • Parmentier, Victor
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