Titre original :

SAPL veineux : Le caractère non provoqué de la thrombose influence-t-il la présentation et l’évolution ?

Mots-clés en français :
  • Syndrome des antiphospholipides veineux
  • maladie thrombo-embolique veineuse
  • facteur déclenchant
  • récidive

  • Syndrome antiphospholipide
  • Maladie thromboembolique veineuse
  • Syndrome des anticorps antiphospholipides
  • Thromboembolisme veineux
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M199
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/06/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Après un premier épisode de maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV), le risque de récidive est fortement corrélé aux caractéristiques de la MTEV. Les anticoagulants au long cours sont recommandés en cas de MTEV non provoquée. La MTEV est la manifestation la plus fréquente du syndrome des antiphospholipides (SAPL). Toutefois, après une thrombose provoquée, la recherche d’aPL n’est pas systématique. Bien que le traitement anticoagulant prolongé soit généralement conseillé, certains auteurs ont suggéré son arrêt en cas de MTEV provoquée. Nous avons cherché à déterminer les caractéristiques des patients atteints de SAPL veineux en fonction du caractère provoqué ou non du premier évènement thrombotique. Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective, incluant des patients qui répondent aux critères de Sidney du SAPL, révélé par une MTEV. Le facteur déclenchant a été défini comme majeur si la MTEV est survenue < 12 semaines après une chirurgie ou une fracture de membres inférieurs, ou ≥ 3 jours après une immobilisation stricte, et comme mineur si elle est survenue au cours d’un voyage prolongé, immobilisation, sepsis, traitement par oestrogènes ou d’une grossesse. Les autres MTEV étaient considérées comme non provoquées. Résultats : Nous avons examiné les dossiers de 57 femmes et 30 hommes, avec un âge moyen de 36.2 +/- 16.1 ans. La MTEV s’est présentée comme : une thrombose veineuse profonde (TVP) n = 46/87, une embolie pulmonaire (EP) avec TVP n = 31/87. Les analyses au laboratoire ont retrouvé : anticoagulant circulant (ACC) n = 67/87, triple positif n = 38/87. La MTEV a été provoquée par des facteurs majeurs chez 9/87 et mineurs chez 36/87 patients. La grossesse et le traitement par oestrogènes étaient impliqués dans 29 cas. Le suivi moyen était de 121.7 +/- 73.1 mois : 27 patients ont présenté une ou plusieurs récidives de thrombose ; La première récidive était veineuse chez 22 et artérielle chez 5/27 patients ; 11/27 sont survenues sous anticoagulant. Nous n’avons trouvé aucune corrélation entre les caractéristiques cliniques et la 1ère récidive. Nous avons noté un décès lié au syndrome catastrophique des aPL, et six hémorragies majeures. En analyse bivariée, le caractère non provoqué de la MTEV s’associe à un âge plus important, au sexe masculin, à la dyslipidémie et aux antécédents de MTEV. En analyse multivariée, nous n’objectivons aucune association entre la nature de la MTEV et les caractéristiques cliniques ou biologiques au diagnostic ou au suivi. Conclusion : Les facteurs déclenchants de MTEV sont fréquents au cours du SAPL veineux. Dans cette cohorte de SAPL veineux, avec une majorité de patients ayant un profil à haut risque, nous n’avons pas objectivé d’association entre le caractère provoqué de la MTEV, et les caractéristiques cliniques et immunologiques. La recherche d’aPL devrait être proposée aux jeunes patients en cas de MTEV, même provoquée. Cette étude ne permet pas de vérifier l’hypothèse d’un profil à faible risque de patients porteurs de SAPL veineux.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Quéméneur, Thomas

AUTEUR

  • Oukili, Mohamed-Amine
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