Titre original :

Etat des lieux des intoxications aiguës graves aux organophosphores dans la région Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Intoxication
  • arme
  • organophosphoré
  • pesticide
  • pralidoxime
  • suicide
  • atropine

  • Phosphore -- Composés organiques
  • Insecticides organophosphorés
  • Intoxication aigue͏̈
  • Composés organiques du phosphore
  • Intoxication aux organophosphates
  • Prise en charge de la maladie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M173
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/06/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les intoxications aiguës aux organophosphorés sont des intoxications rares dans nos pays mais pouvant être graves par leur neurotoxicité. Leur utilisation comme pesticides dans une région agricole comme les Hauts-de-France et leur emploi dérivé en tant qu’arme chimique dans un contexte de menace terroriste grandissante doivent nous amener à savoir établir un diagnostic et une prise en charge des victimes alors qu’aucun consensus n’est établi à l’heure actuelle. L’objectif principal de notre étude a été de réaliser un état des lieux sur les caractéristiques générales des intoxications aiguës graves ainsi que leur prise en charge initiale, afin secondairement de proposer un protocole de prise en charge. Méthode : Notre étude était rétrospective, descriptive, mono centrique (CAPTV de Lille) et analysait les données démographiques, circonstancielles, cliniques et de prise en charge globale des cas d’intoxications aiguës graves (PSS 2, 3 et 4) recueillies sur le logiciel CIGUE© du CAPTV de Lille. Le critère de jugement était composite portant sur un état des lieux démographique et des prises en charge de ces intoxications en les confrontant aux données actuelles de la littérature. Résultats : 54 patients ont été inclus de 1995 à 2015. Le nombre d’intoxications semble diminuer depuis 10 ans. Les cas les plus graves de ces intoxications l’étaient suite à l’ingestion du produit (87,4% des cas) et on remarque aussi que l’intoxication volontaire est responsable de 81,25% de ceux-ci. L’écart entre le nombre de cas ruraux et urbain est faible. La mortalité de notre population était de 11,11%. Les traitements évacuateurs n’étaient réalisés que dans 48,9% des cas d’ingestion. Les patients les plus graves ont été correctement orientés dans un service de réanimation. Seuls 31,48% des patients de notre étude ont reçu une bithérapie atropine-pralidoxime. L’atropine a été prescrite dans 61,11%% des cas dont 48,48% en monothérapie et 51,52% associée à la pralidoxime. Conclusion : La prise en charge des intoxications aiguës graves aux organophosphorés ne pas l’objet de consensus à l’heure actuelle. Elles restent rares dans notre région. Si l’atropine est le gold standard de la prise en charge médicamenteuse, l’utilisation des antidotes anticholinergiques en bithérapie dès la prise en charge pré-hospitalière en plus des mesures symptomatiques semble être à l’heure actuelle tout à fait efficace. Ces bases de la prise en charge restent valables en cas d’attaque aux OP.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Marc, Jean-Baptiste

AUTEUR

  • Dufaye, Antoine
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