Titre original :

Amylose héréditaire par mutation de la chaîne Aα du fibrinogène : la cohorte française

Mots-clés en français :
  • amylose héréditaire
  • fibrinogène
  • insuffisance rénale
  • génétique

  • Amylose
  • Fibrinogène
  • Insuffisance rénale aiguë
  • Amylose
  • Fibrinogène
  • Insuffisance rénale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Néphrologie
  • Identifiant : 2016LIL2M135
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/05/2016

Résumé en langue originale

Contexte : L’amylose à chaîne Aα du Fibrinogène (AFib) est la plus fréquente des amyloses héréditaires dans le nord de l’Europe avec une prédominance de la mutation E526V. La présentation clinique habituelle est celle d’une insuffisance rénale rapidement progressive avec hypertension artérielle et protéinurie de débit glomérulaire. L’objectif de ce travail est de rapporter à travers la cohorte française ses caractéristiques phénotypiques, génétiques et évolutives. Méthode : A partir d’un appel national par le biais de la Société Française de Néphrologie, Dialyse et Transplantation confronté au registre génétique des mutations du fibrinogène (Professeur Valleix), l’ensemble des patients porteurs d’une AFib ont été identifiés et les données phénotypiques, génotypiques, et évolutives ont été recueillies à partir des dossiers médicaux. Résultats : Trente patients présentant les mutations E526V (n=22), R554L (n=2), Δ 517-522 (n=2) et non rapportées (n=4), issus de 21 familles, ont été collectés, dont 3 apparentés asymptomatiques. L’âge moyen au diagnostic était de 54,33 ans. Une histoire familiale de néphropathie était retrouvée dans 10 cas, dont 7 d’origine amyloïde. Quatre patients sont décédés dans un délai moyen de 109 mois. La présentation clinique était celle d’une insuffisance rénale chronique rapidement progressive associée à une hypertension artérielle (63%) et à une importante protéinurie (4g/24h), néphrotique dans 30% des cas. Vingt-trois patients ont bénéficié d’une biopsie rénale montrant des dépôts glomérulaires constants, associés à des dépôts artériolaires pour les deux mutations Δ 517-522 et des dépôts péri-tubulaires pour une des mutations E526V. Les techniques d’immuno-marquage pour le fibrinogène étaient positives dans 7 cas et négatives dans 8 cas. L’insuffisance rénale chronique terminale survenait systématiquement dans un délai moyen de 28,74 mois. En dialyse, la survie globale à 5 ans était de 86,6%. Quatorze patients ont bénéficié d’une transplantation, 11 greffes rénales isolées et 3 greffes hépato-rénales, avec une survie rénale d’environ 10 ans. Conclusion : Nous rapportons la première cohorte française d’AFib. La présentation la plus classique est celle d’une insuffisance rénale rapidement progressive. Les manifestations extra-rénales semblent peu symptomatiques et limitées à certains organes. Le diagnostic positif est orienté par l’histoire familiale lorsqu’elle existe et la localisation quasi-exclusivement glomérulaire des dépôts amyloïdes. Aucune méthode diagnostique ne dispense à ce jour du séquençage génétique. Son traitement repose sur la transplantation rénale, éventuellement combinée à la greffe hépatique dans les formes les plus sévères.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Vrigneaud, Laurence

AUTEUR

  • Ulrich, Marc
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