Titre original :

Le sexting chez les adolescents : modalités, conséquences, rapports avec la pornographie et leur sexualité : étude prospective chez 337 adolescents de 13 à 17 ans dans le Nord de la France

Mots-clés en français :
  • Adolescent
  • sexting
  • pornographie
  • sexualité

  • Adolescents -- Sexualité
  • Cybersexe
  • Pornographie
  • Jeunes internautes
  • Sexualité
  • Comportement sexuel
  • Comportement de l'adolescent
  • Internet
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M079
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/04/2016

Résumé en langue originale

Résumé Contexte : Le sexting est une pratique dangereuse répandue chez les jeunes pourtant mal connue des adultes et peu étudiée dans la littérature. Comment les adolescents pratiquent-ils le sexting ? Ont-ils pu en subir des conséquences ? Quels liens avec leur utilisation d’internet et leur avancée dans la sexualité ? Méthode : Etude épidémiologique, observationnelle, descriptive, multicentrique, prospective chez 337 adolescents de 13 à 17 ans du Nord de la France. Ils provenaient de cabinets de médecine générale, de centres de planification et d’éducation familiale et d’un lycée. Résultats : L’âge moyen était de 15,68 ans. Il y avait 31% de garçons et 69% de filles. 31,5% connaissaient la pratique du sexting, surtout les 15-17ans p=0,002. 19,9% des adolescents ont déjà réalisé des photos ou vidéos érotiques ou pornographiques. 70% le destinaient uniquement au petit ami, 12% à des inconnus. Ils utilisaient principalement les messageries instantanées et les MMS. 28,8% des adolescents qui réalisaient des photos érotico-pornographiques avaient eu des conséquences. 17% avaient été harcelés, 15% angoissés. Dépression et hospitalisation ou tentative de suicide regroupaient 8% des adolescents. Réaliser des photos et des vidéos érotico-pornographiques était lié p<10-3. On retrouvait une association des évènements avec un temps passé sur internet supérieur à 3 heures par jour, à l’utilisation des messageries instantanées avec les petits amis, au fait d’avoir reçu le même type d’image par le petit ami, à la visualisation de pornographie, à une vie sexuelle active. 78% avaient été confrontés involontairement à de la pornographie le plus souvent par de la publicité. L’âge moyen de la première confrontation était de 12,64 ± 0,28 ans. 39% avaient déjà regardé volontairement de la pornographie et 3% très souvent. Les garçons regardaient plus que les filles p<10-3. 51% avaient déjà eu des rapports sexuels, 35% des rapports oraux, 6,9% des rapports anaux. 23,7% pensaient que leur sexualité avait été influencée par la pornographie, ceux qui avaient eu des rapports oraux ou anaux consommaient statistiquement plus de pornographie p<10-3. Il existait un lien entre avoir des rapports sexuels et avoir des rapports oraux ou anaux p<10-3. Conclusion : Le sexting peut être considéré comme un enjeu de santé publique. Les parents, enseignants et soignants doivent connaître cette pratique afin de mettre en place des stratégies d’information et de prévention des risques.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Martin, Carine

AUTEUR

  • Delmotte, Sophie
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