La lèpre : diagnostic bactériologique et étude de la résistance aux macrolides
- Mycobacterium leprae, lèpre, microbiologie, Mayotte, clarithromycine, gènes rrl, rplD, rplV
- Lèpre
- Macrolides
- Résistance aux antibiotiques
- Mycobacterium leprae
- Lèpre
- Macrolides
- Mycobacterium leprae
- Langue : Français
- Discipline : Pharmacie hospitalière
- Identifiant : 2016LIL2E005
- Type de thèse : Doctorat de pharmacie
- Date de soutenance : 29/01/2016
Résumé en langue originale
Contexte : Mycobacterium leprae, agent de la lèpre, infecte aujourd’hui plus de 250 000 patients à travers le monde. En France, le laboratoire du Centre National de Référence (CNR) des Mycobactéries doit être capable d’établir le diagnostic de cette pathologie. Nos objectifs étaient d'abord d’étudier la mise en place du diagnostic microbiologique de la lèpre dans un laboratoire de microbiologie clinique puis d'étudier la résistance aux macrolides dans une cohorte de patients de Mayotte. En effet les patients de Mayotte sont potentiellement candidats pour recevoir de la clarithromycine, car en cas de déficit en G6PD (fréquent dans cette population), la dapsone est contre-indiquée pour éviter les anémies hémolytiques. Méthode : Les biopsies cutanées suspectes de lèpre ont été soumises à un examen microscopique et une PCR RLEP à des fins diagnostiques ainsi qu'à une recherche de résistance aux anti-lépreux par PCR-hybridation sur bandelettes. La cohorte étudiée était de 34 nouveaux cas de lèpre issus de patients de Mayotte. Pour l'étude de la résistance aux macrolides, nous avons recherché par PCR-séquence des mutations sur les 3 gènes principalement impliqués dans la résistance aux macrolides : gène de l’ARNr 23S (gène rrl) et gènes codant pour les protéines ribosomales L4 et L22 (gènes rplD et rplV). Résultats : Nous avons pu mettre en place le diagnostic de la lèpre grâce à l’expertise déjà acquise pour le diagnostic de la tuberculose et des autres infections à mycobactéries. Le diagnostic est affirmé sur les résultats de l'examen microscopique (BAAR +) et de la PCR RLEP positive. Il est complété par l'étude de la résistance aux antibiotiques avec les gènes rpoB/rifampicine, folP/dapsone, gyrA/ofloxacine. En ce qui concerne la résistance aux macrolides chez M.leprae, nous n’avons pas mis en évidence de gène erm, habituellement responsable de la résistance inductible et constitutive aux macrolides. Aucune mutation acquise n’a été retrouvée dans notre cohorte de patients, pour aucun des trois gènes étudiés. Conclusion et perspectives : Il est primordial de centraliser le diagnostic de cette pathologie rare dans un laboratoire expert afin de conserver les compétences nécessaires. Nous n'avons pas mis en évidence de souches résistantes à la clarithromycine mais il serait intéressant de continuer à surveiller la potentielle émergence de résistance aux macrolides chez M.leprae. En effet, ces antibiotiques sont largement prescrits pour des infections autres que la lèpre (ORL, respiratoires, cutanées) et peuvent donc être pris chez des patients atteints de lèpre et générer ainsi une pression de sélection.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Cambau, Emmanuelle
AUTEUR
- Rumebe, Laura