• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M047
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/03/2016

Résumé en langue originale

Contexte : La grippe saisonnière peut être source de complications sévères voire fatales dans des populations à risque. Depuis 2012 les femmes enceintes sont officiellement reconnues à risque et sont invitées à la vaccination antigrippale. Cependant la couverture vaccinale de cette population reste très faible malgré les campagnes vaccinales menees par la Sécurité Sociale. L'objectif de l'étude était de comprendre quelles étaient les raisons du faible taux de vaccination antigrippale des femmes enceintes par leurs medecins généralistes dans la région Nord-Pas-de-Calais malgré les dernières recommandations vaccinales (RVAG) de 2012. Méthode • Etude qualitative par entretiens semi-directifs auprès de médecins géneralistes recrutés de façon raisonnée et en variation maximale. Une analyse thématique des données a été réalisée à l'aide du logiciel QSR NVIVO 10. Résultats : 14 entretiens ont été nécessaires pour obtenir la saturation des données. Les médecins généralistes ont une perception et une connaissance très hétérogènes de la vaccination antigrippale des femmes enceintes. L'indication vaccinale reste encore bien méconnue par la majorité des Médecins Généralistes de la région Nord-Pas-de-Calais. La faible couverture vaccinale des femmes enceintes est directement liée à une adhésion précaire des Médecins Généralistes aux directives gouvernementales. La sous-estimation du risque grippal chez les femmes enceintes liée à la faible constatation de complications grippales en cabinet de ville dans cette population placent le médecin généraliste dans un état de scepticisme et le freine dans sa démarche vaccinale. La crainte sécuritaire du vaccin vient rajouter un degré d'incertitude. La RVAG concernant les femmes enceintes est perçue comme insuffisamment détaillée et mal diffusée expliquant ce sentiment de désinformation. Conclusion : Les médecins généralistes restent conscients de leur rôle prioritaire dans la vaccination antigrippale des femmes enceintes mais manquent encore de conviction. Différentes propositions ont été émises afin d'améliorer cette couverture vaccinale. Devant la sévérité des complications grippales pouvant toucher les femmes enceintes, une prise de conscience et une amélioration des pratiques vaccinales semblent s'imposer aux médecins généralistes afin de mieux protéger cette population.

Résumé traduit

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