Titre original :

Prescrire des médicaments en médecine générale : que nous suggèrent les patients de Polynésie française ?

Mots-clés en français :
  • Prescription
  • médicaments
  • ordonnance
  • médecine générale
  • étude qualitative

  • Médicaments -- Prescription
  • Relations médecin-patient
  • Consultation médicale
  • Médecine générale
  • Ordonnances médicamenteuses
  • Relations médecin-patient
  • Consultation médicale
  • Médecine générale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M033
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/02/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Notre étude qualitative s’intéresse au ressenti des patients à propos de la prescription de médicaments en médecine générale, dans le contexte socio-culturel spécifique de la Polynésie française. Méthode : Des patients ont été recrutés dans le dispensaire de Moorea et dans un cabinet médical privé de Tahiti, sur la période de mars à mai 2015. Les quinze patients volontaires ayant participé à l’étude ont consulté initialement pour un motif de pathologie aigüe. Nous les avons questionnés 48h après la consultation médicale, à leur domicile. L’analyse et le codage des données ont été réalisés à l’aide du logiciel QSR N Vivo 10 ®. Résultats : Dans notre étude, il apparaît que les patients, bien que confiants dans la prise des médicaments, restent néanmoins conscients des risques de surconsommation, de pharmacodépendance, et d’iatrogénie. Il a été constaté que l’automédication est une pratique courante surtout dans le contexte des pathologies bénignes. La principale alternative est alors le recours à la médecine traditionnelle polynésienne (ra’au Tahiti) ou aux antalgiques classiques. L’aspect économique de la santé est souvent évoqué par les patients : pour certains d’entre eux, l’accès aux soins primaires s’avère difficile pour des raisons à la fois logistiques et financières. Un autre fait marquant est le peu d’importance accordée à l’ordonnance. L’utilité en est toutefois reconnue lors de la délivrance des médicaments à la pharmacie. Une fois au domicile, le respect des consignes se résume à l’inscription des posologies sur les boîtes de médicaments. Les patients étaient favorables à l’idée d’une consultation médicale en langue tahitienne, surtout pour les patients âgés ne communiquant qu’en tahitien. Enfin, les patients sont très réceptifs au dialogue avec le médecin et sont sensibles à l’éducation à la santé. L’échange verbal dans la relation médecin-patient apparaît ainsi comme un élément critique car il contribue à l’observance et à la compréhension des prescriptions par le patient. Conclusion : A l’issue de cette enquête, il en résulte que la prescription orale dans l’exercice de la médecine générale devrait être privilégiée particulièrement dans ce contexte spécifique. Il s’agira donc de consacrer plus de temps à un échange verbal trop souvent négligé ou sous-estimé. Cet échange toujours nécessaire et bénéfique devra tout mettre en oeuvre pour s’assurer d’une bonne compréhension. Il encouragera ainsi une réelle adhésion et une meilleure observance. Dans ce dialogue singulier, le rappel de l’importance des règles hygiéno-diététiques, quel que soit le motif de consultation, apparaît comme un message toujours bien perçu par le patient.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Ponchant, Maurice

AUTEUR

  • Nouanesengsy, Nanethida
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