• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M389
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/11/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Le rôle bénéfique de la vitamine D mis en évidence ou suspecté par de nombreuses études (vit D) dans divers domaine de la médecine, a été l'objet d'un fort engouement, à l'origine de nombreux dosages ces dernières années notamment par les médecins généralistes (MG). Devant son coût remboursable trop important, il est décidé en Août 2015 de limiter son remboursement à 6 indications spécifiques. Cette mesure semble très restrictive malgré la fréquence de la carence en vit D en France. L'objectif de notre étude a donc été d'évaluer l'impact du déremboursement du dosage sur sa prescription par les MG ainsi que sur la supplémentation vitaminique des patients de la région Nord-Pas-de-Calais. Méthode : Enquête épidémiologique observationnelle transversale et descriptive par questionnaire adressé à 126 MG. Les réponses ont été analysées par le logiciel R 3.2.1 par analyse univariée puis par étude comparative bivariée de la prescription du dosage avant et après déremboursement. Résultats : Le taux de réponse était de 53%. Le déremboursement était connu par 86% des MG. 68% étaient pour l'ajout de nouvelles indications remboursables du dosage. I existait significativement une tendance à la baisse de la prescription du dosage dans 28 des 32 indications proposées (p<0.05) surtout chez le patient de plus de 65 ans, la femme ménopausée, lors d'une faible exposition solaire, le patient chuteur, le patient ostéoporotique, le patient aux antécédents ou à risque de fracture et le patient présentant des troubles cognitifs (p<0.0015). En l'absence de dosage, la grande majorité (n=52) des MG utilise le cholecalciférol à 100.000UI/3 mois (60%). En l'absence de dosage, les MG déclaraient régulièrement supplémenter, dans la majorité des indications proposées hormis chez le patient présentant des troubles cognitifs, les pathologies infectieuses dans les pathologies cardiovasculaires et chez le patient atteint de cancer. Conclusion : Le déremboursement du dosage de la Vit D semble influencer la prise en charge des patients par les MG. Sa prescription tend à être remplacée par une supplémentation des patients sans dosage préalable. Cependant, celle-ci n'est pas systématique dans certaines indications, notamment du fait de l'absence de recherche de carence induite par le déremboursement. Une révision des indications de remboursement peut être nécessaire ainsi que des recommandations de supplémentation en l'absence de dosage.

Résumé traduit

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