Titre original :

Désescalade des antifongiques en réanimation : incidence, facteurs associés et impact sur le devenir des patients

Mots-clés en français :
  • Infections fongiques invasives
  • antifongiques
  • réanimation
  • désescalade

  • Mycoses
  • Antifongiques
  • Abstention thérapeutique
  • Réanimation
  • Unités de soins intensifs
  • Mycoses
  • Antifongiques
  • Antifongiques
  • Abstention thérapeutique
  • Étude comparative
  • Unités de soins intensifs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2015LIL2M407
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/12/2015

Résumé en langue originale

Contexte: Les infections fongiques invasives en réanimation sont un enjeu de santé publique. Elles sont à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité majeures, responsables d’une prescription excessive des traitements antifongiques. Cependant,cette stratégie non prouvée est associée à l’émergence de résistance fongique, à un surcoût et une iatrogénie non négligeable. Une désescalade de ces traitements s’impose dans le cadre d’une rationalisation de leur prescription. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer les facteurs associés à cette désescalade et secondairement son incidence et son impact sur le devenir des patients en réanimation. Matériel et méthode: Etude observationnelle rétrospective mono centrique menée dans un service de réanimation polyvalente de décembre 2010 à janvier 2012. Tous les patients hospitalisés pour une durée de plus de 48 heures et traités par antifongiques pour une première infection fongique suspectée ou prouvée ont été inclus. Seuls les patients traités dans un cadre prophylactique ont été exclus. La désescalade a été définie comme l’interruption du traitement antifongique dans les 6 jours suivant son initiation ou la réduction du spectre vers un antifongique de la classe des azolés. Résultats:262 patients ont été inclus, 52 ont bénéficié d’une désescalade. L’incidence de la désescalade était de 19,8 %. Deux groupes «désescalade» et «pas de désescalade» ont été constitués. En analyse univariée, les prélèvements à visée mycologique répétés stériles, la stratégie de traitement empirique, l’apyrexie et l’arrêt des amines à 72 heures de l’initiation des antifongiques étaient significativement associés à une désescalade plus fréquente. La colonisation multifocale et la ventilation mécanique étaient associées à une désescalade moins fréquente. En analyse multivariée,l’apyrexie à 72 heures (OR= 20,6[2,7-157], p= 0,004) et le traitement antifongique initié dans un cadre empirique (OR= 2,6[1,2-5,5], p= 0,01)étaient indépendamment associés à une désescalade plus fréquente tandis que la colonisation multifocale (OR= 0,37[0,2-0,8], p= 0,008) était indépendamment associée à une désescalade moins fréquente. Aucune différence significative n’a été relevée entre les deux groupes concernant la durée de ventilation mécanique, d’administration d’amines et de séjour en réanimation. Les patients du groupe «désescalade» avait une mortalité inférieure en réanimation (OR= 0,43[0,2-0,8], p= 0,008) et à 30 jours (OR= 0,47[0,2-0,9], p= 0,03),mais la mortalité à un an était similaire dans les deux groupes. Conclusion: Dans notre étude, l’incidence de la désescalade du traitement antifongique en réanimation est de 19,8%. L’apyrexie et la stratégie de traitement empirique sont des facteurs indépendamment associés à une désescalade plus fréquente tandis que la colonisation multifocale est indépendamment associée à une moindre désescalade. La désescalade semble être associée à une baisse de la mortalité en réanimation et à J-30.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Nseir, Saad

AUTEUR

  • Jaffal, Karim
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