• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M377
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/11/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Suite aux évolutions de la pratique médicale, des coûts et dépenses de santé et de la démographie médicale, le paiement à l'acte ne paraissait plus adapté ce qui a conduit la mise en place d'autres modes de rémunération. En 2009 est introduit le Contrat d'Amélioration des Pratiques Individuelles (CAPI), en dehors de la convention médicale. La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) est initiée en 2011. L'Assurance Maladie se satisfait de l'évolution favorable de l'opinion publique pour le paiement à la performance ou Pay for Performance (P4P) mais seule 1 personne sur 5 connaît l'existence de ce dispositif. Les effets du P4P sur les dépenses de santé ont été étudiés, mais peu de travaux ont exploré sa perception dans la population. Ce qui conduit à formuler la question de la représentation du paiement à la performance dans la population. Méthode : Il s'agit d'une étude qualitative réalisée auprès de la population générale du département du Nord, par des entretiens de focus-groups, semi-directifs. Les entretiens ont été enregistrés et poursuivis jusqu'à saturation des données. Ils ont été retranscrits intégralement. Après triangulation, l'analyse thématique des verbatims, a été réalisée grâce au logiciel NVivolO®. Résultats : Seuls 4 participants sur 37 avaient entendu parler du P4P. Certains estimaient correct le tarif actuel de la consultation, tandis que d'autres le trouvaient insuffisant. Hormis l'informatisation et l'augmentation des prescriptions de génériques, ils estimaient que le P4P n'apportait pas de modification des pratiques de la part des médecins. Le montant de la prime corrélé aux revenus des médecins était estimé raisonnable mais les participants se sont montrés sceptiques quant à l'impact du P4P sur la réduction des coûts du système de santé. Ils se sont montrés défavorables au principe d'incitation financière des médecins pour l'amélioration des pratiques et ont dénoncé les risques de déviance. Tous ont affirmé qu'ils continueraient d'accorder leur confiance en leur médecin. Conclusion : L'opinion des participants était plutôt mitigée sur le développement du P4P. Les indicateurs étaient bien accueillis mais la prime associée serait de nature à détourner les motivations du médecin vers l'incitation financière plutôt que ses malades.

Résumé traduit

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