• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M364
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/10/2015

Résumé en langue originale

Contexte Communiquer par courrier électronique est devenu un acte courant dans notre vie quotidienne. La communication par e-mail entre les médecins généralistes (MG) et leurs patients connus est un sujet peu étudié en France par la méthode quantitative. L'objectif de ce travail était de faire un état des lieux de ce mode de communication en France en 2014 et d'identifier les freins, les besoins et une éventuelle influence des caractéristiques socio-démographiques des médecins. Méthode II s'agit d'une étude transversale descriptive par questionnaire anonyme envoyé à 350 MG tirés au sort en France métropolitaine. Des statistiques uni- et bivariées ont été établies à partir de l'échantillon final. Résultats 151 médecins ont renvoyé un questionnaire exploitable. 39% des MG français communiquaient par courrier électronique avec leurs patients connus (IC=[31.6-47.7]), la plupart à propos de résultats d'examens médicaux (84%) ou en réponse à une demande de conseil d'ordre médical (80%). L'appel téléphonique restait un moyen de communication privilégié avec une utilisation fréquente pour 92% des médecins, contrairement à l'e-mail (9%). La majorité des MG était peu favorable à la communication par e-mail avec leurs patients. Ils étaient en effet confrontés à de nombreux obstacles : responsabilité professionnelle, méconnaissance des règles de rédaction et des recommandations, manque de sécurité et de confidentialité, formation insuffisante. Une minorité de médecins (41%, IC=[32.77-49.42]) serait prête à utiliser un système de messagerie sécurisée avec leurs patients. Enfin aucune corrélation entre les caractéristiques socio-démographiques des médecins et le fait de communiquer ou non par e-mail avec leurs patients connus n'a pu être établie par les méthodes statistiques. Conclusion Communiquer par courrier électronique avec un patient connu reste pour les MG français un acte peu employé, peu attrayant et mal encadré sur les plans juridique et institutionnel. Malgré le développement rapide de la télémédecine et des recommandations par le CNOM sur ce sujet, des mesures claires et précises sont encore nécessaires afin de démocratiser l'emploi des nouvelles technologies d'information et de communication. Il conviendrait d'étudier la situation d'autres pays tel le Danemark où la communication par e-mail entre MG et patients est devenue habituelle depuis quelques années.

Résumé traduit

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