• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Neurologie
• Identifiant : 2015LIL2M343
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L’un des aspects encore incompris de la maladie d’Alzheimer (MA) est la variabilité importante de la cinétique du déclin cognitif d’un patient à l’autre. L’identification des facteurs influençant la progression de la MA représente un enjeu pour la prise en charge de la maladie. Il est aujourd’hui établi que les facteurs de risque vasculaire (FDRV) sont associés à un risque accru de développer une MA. L’objectif de l’étude était d’analyser les liens respectifs entre FDRV, lésions de substance blanche profonde (DWMH), profil cognitif et progression de la MA à 3 ans du diagnostic. Méthodes : Etude rétrospective observationnelle de patients de plus de 65 ans, suivis pendant au moins 3 ans au Centre Mémoire de Ressources et de Recherche de Lille pour une MA possible ou probable, et ayant fait l’objet d’une évaluation initiale standardisée. Résultats : Deux cent dix-sept patients ont été inclus. Le déclin moyen du score au Mini-Mental Test Examination (MMSE) était de 1,45 points/an. Les FDRV n’étaient pas corrélés aux âges de début des signes ou du diagnostic, au déclin cognitif et aux DWMH. Seul le diabète influençait un sous-score conceptualisation moins bon (p=0,0359). Les DWMH étaient corrélées à des performances inférieures de cognition globale (p=0,0207) et d’initiation (p=0,0055) au diagnostic mais n’influençaient pas la progression de la maladie. Le déclin cognitif à 3 ans était lié à des performances inférieures de cognition globale (p<0,0001 ;r2=0,1776), d’attention (p=0,0003 ;r2=0,0786), d’initiation (p<0,0001 ;r2=0,0934), de construction (p=0,0296) et de conceptualisation (p<0,0001 ;r2=0,1194) mais n’était pas corrélé au sous-score mémoire. Conclusion : Le recueil des FDRV en consultation mémoire ne semble pas avoir de valeur pronostique pour prédire le déclin cognitif. Les DWMH sont associées à un profil cognitif plus dysexécutif mais n’influencent pas directement la progression de la maladie. En revanche, un profil cognitif dysexécutif et attentionnel est associé à un déclin à 3 ans supérieur. Le lien entre pathologie vasculaire et progression de la MA reste donc à démontrer.

Résumé traduit

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