• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M249
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/09/2015

Résumé en langue originale

Au cours de son exercice quotidien, le médecin traitant est souvent confronté à des patients dépendants. L’accompagnement de ces patients est complexe et confronte les médecins à des situations qui peuvent les mettent en difficulté. Une association de médecins généralistes du Nord-Pas-de Calais, « G&T 59/62, Nouvelles Pratiques en Médecine Générale », organise des réunions pluridisciplinaires appelées intervisions. Elles permettent aux différents intervenants impliqués dans la prise en charge d’un patient dépendant de réfléchir ensemble à une situation donnée, afin de proposer une réponse adaptée et cohérente. Le point de vue des patients vis-à-vis de ce dispositif n’a jamais été évalué. L’objectif de ce travail est d’étudier ce point de vue, en tentant de préciser si des changements interviennent chez un patient suite à une intervision et donc l’intérêt d’une telle initiative. Afin de répondre à cette question, nous avons réalisé une étude qualitative, basée sur des entretiens individuels auprès de patients concernés, suivant un canevas d’entretien semi directif. Une analyse thématique du contenu des entretiens a ensuite été effectuée. 11 entretiens ont été réalisés. Les résultats montrent une méconnaissance du dispositif et un manque d’information du patient. Ceux-ci ne connaissent pas toujours les modalités d’organisation d’une intervision, que ce soit concernant les professionnels de santé y participant, les raisons ayant motivé l’intervision, ou la décision prise. Les intérêts des intervisions pour le patient sont multiples : d’une part, la décision prise en fin d’intervision peut provoquer un changement concret dans la prise en charge du patient (orientation vers un médecin traitant sensibilisé aux problématiques des pratiques addictives, changement de galénique du TSO, organisation d’une cure de sevrage). D’autre part, on observe des phénomènes plus complexes, mis en oeuvre dès l’annonce de l’organisation d’une intervision, de l’ordre de la relation soignant-malade (le patient se sent valorisé, important aux yeux des soignants, et participe à sa propre prise en charge). On peut également noter que les thèmes retrouvés sont des facteurs influençant la qualité de l’adhésion thérapeutique et de l’alliance thérapeutique. On peut donc émettre l’hypothèse que l’intervision améliore ces deux composantes.

Résumé traduit

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