Titre original :

Streptococcus agalactiae est-il uropathogène pendant la grossesse ?

Mots-clés en français :
  • Streptocoque du groupe B
  • pyélonéphrite gravidique
  • colonisation urinaire gravidique

  • Streptococcus agalactiae
  • Streptococcies
  • Pyélonéphrite
  • Études cas-témoins
  • Analyse d'urine
  • Streptococcus agalactiae
  • Streptococcus agalactiae
  • Infections à streptocoques
  • Infections à streptocoques
  • Complications de la grossesse et maladies infectieuses
  • Pyélonéphrite
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2015LIL2M340
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/10/2015

Résumé en langue originale

Contexte : La colonisation urinaire gravidique (CUG) par S. agalactiae (ou streptocoque du groupe B : SGB) est l'une des indications à l'antibioprophylaxie per partum. Par ailleurs, toute CUG doit être traitée afin de diminuer le risque de survenue de pyélonéphrite aiguë gravidique (PNAG), indépendamment de la bactérie retrouvée. C'est dans ce contexte que nous nous sommes posé la question de l'uropathogénicité de SGB durant la grossesse et de la nécessité du traitement de cette CUG en cours de grossesse. Méthode : Il s'agissait d'une étude monocentrique rétrospective menée au CHRU de Lille de janvier 2009 à décembre 2014. Le groupe des cas était l'ensemble des patientes enceintes ayant présenté un examen cytobactériologique des urines (ECBU) positif à SGB > 104 UFC/ml, prélevé à moins de 34 semaines d'aménorrhée (SA). Le groupe des témoins était l'ensemble des patientes enceintes ayant présenté un ECBU positif à E.coli selon les mêmes critères. L'objectif de cette étude était d'évaluer la survenue de PNAG dans le groupe des cas par rapport à celui des témoins. Les objectifs secondaires comprenaient la survenue des complications médicales, obstétricales et néonatales, le risque de traitement antibiotique en fonction de la quantification bactérienne et la corrélation entre la présence de SGB en urinaire et en vaginal. Résultats : Au total, 312 patientes étaient incluses ; 67 dans le groupe des cas et 245 dans le groupe des témoins. Aucun cas de PNAG n'a été constaté dans le groupe des cas contre 16 (6,5%) dans le groupe des témoins (p < 0,05). Il n'a pas été mis en évidence de différence significative entre les 2 groupes concernant les complications médicales, obstétricales et néonatales. Dans le groupe des cas, le nombre de patientes n'ayant pas reçu d'antibiothérapie pour leur CUG était significativement plus important en comparaison à celui des témoins (31,8% versus 98,4%, p<0,01). Les CUG à SGB étaient davantage traitées pour des concentrations bactériennes urinaires élevées (10,7% pour des ECBU >104 UFC/ml versus 47,4% pour les ECBU<104UFC/ml, p<0,05). Conclusion : L'uropathogénicité de SGB n'est pas démontrée dans notre étude. La survenue de PNAG à SGB, alors que la CUG à SGB n'était pas traitée dans la majorité des cas, était nulle. Le traitement de la CUG à SGB en cours de grossesse pourrait donc être remis en cause. Une étude prospective avec un effectif approprié serait nécessaire afin de confirmer ces résultats.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Faure, Karine

AUTEUR

  • Douaud, Marion
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