Titre original :

Nutrition entérale précoce versus parentérale chez les enfants traités par une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques avec conditionnement myéloablatif : impact sur la survie précoce et les complications post-greffe

Mots-clés en français :
  • nutrition entérale
  • nutrition parentérale
  • allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
  • statut nutritionnel
  • pédiatrie
  • graft versus host disease

  • Cellules souches hématopoïétiques
  • Alimentation par sonde
  • Alimentation parentérale des enfants
  • Alimentation -- Évaluation
  • Transplantation de cellules souches hématopoïétiques
  • Nutrition entérale
  • Nutrition parentérale
  • État nutritionnel
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2015LIL2M313
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/10/2015

Résumé en langue originale

Introduction : Il n’y a pas de consensus sur le type de support nutritionnel devant être utilisé dans la prise en charge des enfants recevant une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH) après conditionnement myéloablatif (CMA). L’objectif était de comparer le devenir post-greffe de ces patients selon qu’ils recevaient une nutrition entérale (NE) ou parentérale (NP) précoces systématiques. Matériels et méthodes : Cette étude multicentrique, rétrospective a été menée sur des enfants greffés entre janvier 2003 et décembre 2013. La cohorte de patients sous NE a été appariée avec celle constituée par 3 autres centres français recourant à une NP en post-greffe immédiat. Les patients ont été appariés sur 5 critères : âge, source du greffon, donneur familial ou non, pathologie maligne ou non et irradiation avec ou sans. Le critère de jugement principal était la survie à J100. Les critères secondaires comprenaient l’étude de la mortalité liée à la greffe (TRM) et de la morbidité. Résultats : Les 109 patients du groupe NE et les 196 patients du groupe NP ont permis la constitution de 97 paires âgées de 9,8±4,7 ans (moy±SD). A J100, la survie globale était meilleure dans le groupe NE (1 décès vs. 13; p=0,001, log-rank), avec une TRM moindre (1 vs. 7; p=0,03). Le délai de sortie d’aplasie pour les polynucléaires neutrophiles (PNN>0,5 G/L) était inférieur dans le groupe NP (p=0,04) mais ces patients recevaient plus fréquemment des facteurs de croissance (%) (36 vs. 11; p <0,0001). La reconstitution plaquettaire (>20G/L) était plus rapide dans le groupe NE (p=0,0246). Les besoins transfusionnels en culots globulaires et plaquettaires (n unités) étaient augmentés dans le groupe NP (5 [3;8] vs. 3 [2;5]; p<0,0001) et 11 [6;22] vs. 5 [3;9]; p<0,0001) (med [Q1;Q3]). Les patients sous NE faisaient moins de réaction du greffon contre l’hôte (GvHD) de grades II à IV (%) (35 vs. 50; p=0,013), avec moins de formes digestives (16 vs. 32; p=0,014) et de formes sévères (16 vs. 26; p=0,03). La perte de poids (Z score) était significativement plus importante à la sortie (-0,4 [-0,7;0] vs. 0 [-0,3;0,5]; p<0,0001) comme à J100 (-0,4 [-1;0,1] vs. 0 [-0,7;0,4]; p=0,003) dans le groupe NE. En revanche, ces patients avaient moins d’hypoalbuminémies (%) (49 vs. 83; p<0,0001). Leur durée d’hospitalisation (j) était plus courte (28 [25;41] vs. 52 [41;66]; p<0,0001). Conclusion : Le recours systématique à la NE apparaît supérieur à celui de la NP en terme de survie, de morbidité et de durée de séjour. L’évolution du poids, la fréquence des hypoalbuminémies et l’augmentation des besoins en albumine suggèrent une plus grande fréquence de la surcharge hydro-sodée dans le groupe NP. Chez les enfants recevant une allo-CSH après CMA, la NP devrait être réservée aux seuls cas où la NE s’avère insuffisante ou impossible à réaliser.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bruno, Bénédicte

AUTEUR

  • Gonzales, Fanny
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