Titre original :

Efficacité, tolérance et facteurs prédictifs de réponse à l'optimisation du traitement par adalimumab en cas de perte de réponse secondaire dans la maladie de Crohn

Mots-clés en français :
  • maladie de Crohn
  • adalimumab
  • optimisation
  • perte de réponse

  • Maladie de Crohn
  • Adalimumab
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Maladie de Crohn
  • Anticorps monoclonaux
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2015LIL2M291
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L’adalimumab (ADA) est un traitement anti-TNF efficace dans l’induction et le maintien d’une réponse clinique chez les patients porteurs d’une maladie de Crohn (MC). Peu d’options thérapeutiques efficaces sont actuellement disponibles en cas de perte de réponse secondaire à l’ADA, mettant en évidence l’importance de l’optimisation du traitement dans cette situation. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité initiale et prolongée de l’optimisation de l’ADA et d’identifier des facteurs prédictifs d’une réponse clinique en cas de perte de réponse secondaire au traitement. Méthode : Du mois de janvier 2007 au mois de décembre 2014, nous avons mené une étude rétrospective et observationnelle dans le service des maladies de l’appareil digestif du centre hospitalier et universitaire de Lille. Tous les patients porteurs d’une MC ayant bénéficié d’une optimisation de l’ADA pour perte de réponse secondaire ont été inclus. La réponse clinique était définie par l’amélioration significative des paramètres cliniques de la MC motivant la poursuite du traitement par ADA, associé à un sevrage complet en corticoïdes, sans introduction d’un immunosuppresseur ni recours à un traitement chirurgical. Les facteurs prédictifs de l’efficacité de l’optimisation ont été étudiés par analyse de régression logistique univariée et multivariée. Résultats : Cent vingt-quatre patients ont été inclus. L’âge médian à l’optimisation de l’ADA était de 30 ans (IQR : 29 - 42). Soixante-neuf (55.6%) patients avaient été traités antérieurement par l’IFX. L’optimisation était réalisée en réduisant l’intervalle à 40 mg par semaines (40mg/sem) chez 100/124 (80.6%) patients et en augmentant la dose à 80 mg toutes les 2 semaines (80mg/2sem) chez 24/124 (19.4%) patients. A trois mois, une réponse clinique était observée chez 99/124 (79.3%) patients. En analyse multivariée, une durée de traitement par ADA avant l’optimisation supérieure à 10 mois (OR 4.35, 95% IC : 1.35 - 14.00; p = 0.01) et un phénotype sténosant de la MC (OR 2.55, 95% IC : 1.00 - 6.45; p = 0.04) étaient associés à une réponse clinique à trois mois. A 12 mois, l’optimisation de l’ADA permettait d’obtenir une réponse clinique chez 62/107 (60.9%) patients. En analyse multivariée, un schéma d’administration à 40mg/sem (OR 3.64, 95% CI: 1.28 – 10.37; p = 0.03) et un taux de CRP inférieur à 5 mg/l à l’optimisation (OR 6.64, 95% CI: 1.40 – 27.53; p = 0.01) étaient associés à une réponse clinique à 12 mois. L’ADA a été arrêté chez seulement 4/124 (3.2%) pendant le suivi pour effets indésirables. Conclusion : L’optimisation de l’ADA est une option thérapeutique bien tolérée qui permet de restaurer et de maintenir une réponse clinique chez la majorité des patients porteurs de MC en perte de réponse secondaire à l’ADA. Un traitement prolongé avant optimisation et un schéma d’administration à 40 mg par semaine sont associés à une meilleure efficacité de l’optimisation de l’ADA à court et moyen termes.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Pariente, Benjamin

AUTEUR

  • Duveau, Nicolas
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre