Titre original :

Éducation alimentaire des patients adultes obèses ou en surpoids par les médecins généralistes : une étude quantitative auprès des médecins généralistes des quartiers prioritaires du Douaisis

Mots-clés en français :
  • éducation du patient comme sujet
  • régime alimentaire
  • médecine générale
  • obésité
  • facteurs socio-économiques

  • Éducation nutritionnelle
  • Obèses
  • Surpoids
  • Inégalité sociale
  • Éducation des patients
  • Thérapie nutritionnelle
  • Obésité
  • Surpoids
  • Facteurs socioéconomiques
  • Éducation du patient comme sujet
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2015LIL2M260
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/09/2015

Résumé en langue originale

Contexte : le surpoids et l'obésité sont des problèmes de santé publique majeurs et une source d'inégalité sociale de santé. L’objectif principal était de réaliser un état des lieux des moyens mis en oeuvre par les médecins généralistes, pour délivrer une éducation alimentaire à leurs patients adultes, en surpoids ou obèses, dans les quartiers prioritaires du Douaisis. L'objectif secondaire était d'évaluer si ces moyens participaient à la réduction des inégalités sociales de santé dans ce domaine. Méthode : une enquête descriptive a été menée auprès des médecins généralistes des quartiers prioritaires. Un questionnaire anonyme a été envoyé par courrier. Les données retranscrites sur tableur Excel® ont été exploitées statistiquement par la plateforme méthodologique de santé publique du CHRU de Lille. Résultats : le taux de réponse au questionnaire était de 49,33 % entre janvier et mars 2015. Les médecins généralistes percevaient l'éducation alimentaire comme importante (99%) et de leur ressort (98%). Leurs interventions étaient principalement orales (97%), répétées (99%) sur plusieurs années (92%). Les outils internet (10%) et les consultations dédiées (39%) étaient rarement utilisés. Les médecins évaluaient les habitudes (100%) et les troubles du comportement alimentaire (94%). Les croyances et représentations sur l'alimentation (48%), l'estime de soi (58%) et l’illettrisme (43%) étaient moins souvent recherchés. Les patients étaient orientés vers d'autres professionnels en cas d'échec de prise en charge (72%), principalement vers des diététiciens libéraux (54%) et des structures éducatives peu coûteuses ou gratuites (54%). Le recours à des psychiatres (35%) et psychologues (42%) en cas de troubles du comportement alimentaire, ou à des assistants sociaux (11%) étaient rares. Conclusion : les médecins généralistes reconnaissaient leur rôle dans l'éducation alimentaire, l'étude mettait en évidence quelques lacunes dans la prise en compte des aspects psychologiques culturels et sociaux ainsi que dans le choix des professionnels avec lesquels faire équipe. Des outils informatiques et des listes de contacts professionnels pourraient aider à améliorer les pratiques.

Résumé traduit

Background : Overweight and obesity are major global health issues and create social inequalities in health. The aim of this study was to assess the management of food education for overweight and obese adults by general practitioners working in priority neighbourhoods of Douaisis (in the north of France). The second aim was to assess if this management was contributing to the reduction of nutritional social inequalities. Methods : Anonymous questionnaires were distributed by mail to the general practitioners of the Douaisis priority neighbourhoods. Data were entered in Excel®. An univariate descriptive data analysis was performed by the « plate-forme méthodologique de santé publique » of Lille's CHRU. Results : Of 150 physicians included, 49,33 % responded, between January and March 2015. They agreed that food education was important (99%) and part of their role (98%). Food education was mainly delivered orally (97%), was repeated (99%) and over several years (92%). Internet tools (10%) and dedicated consultations (39%) were rarely done. GP often assessed patients' diet (100%) and eating disorders (94%). Food beliefs and representations (48%), patients' self esteem(58%) and illiteracy (43%) were less frequently assessed. Physicians self reported to often refer patients to another health care professional after initial management failure (72%). Those professionals were manly liberal dietitians (54%), and free or low-cost food educational structures (54%). In case of eating disorders, they rarely worked with psychiatrists (35%) or psychologists (42%). They also rarely refereed patients to social workers (11%). Conclusion : Although GP acknowledged their responsibility in food education, lack in assessing psychological, social and cultural aspect of the patients and lack in the collaboration with health care professionals was found out in the study. The use of computer tools and lists of health care contacts could improve the quality of the food education delivered to the patients.

  • Directeur(s) de thèse : Bayen, Marc

AUTEUR

  • Iahns, Caroline
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