• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2015LIL2M253
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 17/09/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L’asymétrie mammaire se définit par une différence de volume et/ou de forme entre les seins. Cette asymétrie peut être congénitale ou acquise. Le choix de la méthode de reconstruction est fonction des souhaits formulés par la patiente et doit être modulé selon le morphotype. Le résultat peut paraître imparfait après la première intervention, mais il entraîne le plus souvent un réel bénéfice psychologique. L’objectif principal de ce travail était d’évaluer la stabilité du résultat dans le temps afin de mettre en évidence des facteurs prédictifs de la dégradation du résultat pour mieux anticiper l’évolution ultérieure. L’objectif secondaire était d’évaluer la satisfaction des patientes. Méthode : L’étude rétrospective et monocentrique a été réalisée au sein du Service de Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique du CHRU de Lille. Toutes les patientes présentant une asymétrie mammaire constitutionnelle, dans le cadre d’un syndrome de Poland, sur seins tubéreux ou sur pectus excavatum ont été incluses entre 1980 et 2015. Ce travail a été réalisé à partir des dossiers médicaux avec une évaluation du résultat par un chirurgien indépendant et un questionnaire de satisfaction (BREAST-Q) envoyé aux patientes. Résultats : L’analyse statistique a été réalisée sur 144 patientes. La première analyse consistait à comparer un groupe de 67 patientes ayant bénéficié d’un traitement par prothèse mammaire et un groupe de 77 patientes traitées sans prothèse mammaire. En comparant les deux groupes, les résultats n’étaient significatifs que pour la symétrie de forme, avec une meilleure symétrie de forme chez les femmes n’ayant pas eu de prothèse mammaire (p=0,0170). La deuxième analyse permettait de comparer les sous-groupes d’asymétrie mammaire. En comparant les patientes avec des seins tubéreux au groupe de patientes avec une asymétrie constitutionnelle, il n’était mis en évidence une différence significative que sur le résultat tardif (p=0,0091). En effet, les patientes avec des seins tubéreux avaient un résultat se dégradant dans le temps. En comparant les patientes atteintes d’un syndrome de Poland aux patientes avec une asymétrie constitutionnelle, les résultats étaient significatifs pour la symétrie de volume, la symétrie aréolaire, la symétrie de forme et le résultat global précoce, avec des résultats jugés moins bons dans le groupe de patientes avec un syndrome de Poland (p<0,025). Concernant les patientes présentant un pectus excavatum, les résultats précoces, à distance et sur la stabilité, étaient jugés bons pour la plupart des patientes. Dans notre série, le taux de complications était de 12,5%. En outre, 56,4 % des patientes ont répondu au questionnaire. L’évaluation postopératoire a montré des résultats satisfaisants concernant le résultat cosmétique de la poitrine, le résultat global, les soins reçus, le bien-être psychosocial, sexuel et physique. Conclusion : La stabilité de la symétrie dans le temps passe par une évolution parallèle des deux seins selon des influences intrinsèques et extrinsèques. Les meilleurs résultats sont obtenus par la réalisation d’un geste chirurgical identique et bilatéral. Les facteurs prédictifs de l’instabilité de résultat sont représentés par l’utilisation d’une prothèse mammaire unilatérale, les variations pondérales, les grossesses, l’allaitement, les imprégnations hormonales, les traitements hormonaux, le vieillissement et l’anomalie malformative tubéreuse.

Résumé traduit

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