• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2015LIL2M239
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/07/2015

Résumé en langue originale

En Occident au début du XXème siècle, l’apprentissage de la propreté était précoce mais coercitif. Les conséquences psychologiques de cet apprentissage ainsi que l’évolution industrielle et sociétale ont amené à retarder l’apprentissage de la propreté après 2 ans. Dans d’autres sociétés et encore à ce jour, cet apprentissage a lieu dès les premiers mois, de manière non coercitive. Des données récentes ont remis en cause les conceptions admises jusque-là sur la physiologie de la miction chez le nouveau-né et le bébé. Celle-ci reste néanmoins encore peu comprise, notamment concernant le contrôle du déclenchement de la miction. Le rationnel physiologique instituant un âge minimal d’acquisition de la propreté ne repose pas sur un support expérimental et reste hypothétique. Il peut donc être questionné. La littérature médicale portant sur l’acquisition de la propreté traite principalement de l’apprentissage de la propreté après 2 ans, tel qu’il est pratiqué en Occident. L’âge idéal de début n’est pas certain, et les signes de maturité pour débuter l’apprentissage ne sont pas validés. Un apprentissage de la propreté débutant plus tardivement pourrait être associé à un risque de dysfonction de l’élimination urinaire plus élevé, et une méthode d’apprentissage de la propreté coercitive serait associée à plus de séquelles physiques et psychiques. Pratiqué par certains Occidentaux dès les premières semaines de vie, l’AITT (Assisted Infant Toilet Training) est un apprentissage non coercitif de la propreté. Le bébé, partenaire actif, capable d’apprentissages, émet des signaux lorsqu’il va éliminer. L’adulte va y répondre en lui fournissant des conditions favorables à son élimination. L’apprentissage de la continence est progressif. L’aide de l’adulte est initialement totale et indispensable, puis l’enfant sera de plus en plus indépendant au fur et à mesure de son développement. Cet apprentissage semble être rendu possible par la fiabilité et le cadre sécurisant dans lequel se déroulent les interactions avec l’adulte. Cette méthode diffère de la méthode après 2 ans de par la durée de l’apprentissage (plus longue), les attentes de l’adulte et l’aide qu’il apporte, ainsi que par le degré d’indépendance et d’autonomie de l’enfant. Une continence serait donc possible avec l’aide de l’adulte dans la première année de vie par le biais de l’AITT, tandis que l’âge de la propreté indépendante (« continence sociale ») serait similaire dans les deux méthodes.

Résumé traduit

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