• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M231
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/07/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Les pathologies bucco-dentaires sont fréquentes en médecine ambulatoire et peuvent retentir sur l’état général du patient. Le médecin généraliste, comme premier recours et coordinateur des soins, a un rôle à jouer en collaborant avec le chirurgien dentiste. Toutefois cette coopération semble rare. L’objectif de cette étude était de connaître le regard que portent les praticiens des deux professions sur leurs relations au sein du pôle de soin de la ville de Hem. Méthode : Une étude qualitative par entretiens collectifs incluant 9 médecins généralistes (MG) et 9 chirurgiens dentistes (CD) de Hem a été réalisée. Les échanges, enregistrés, s’articulaient autour d’un guide d’entretien pré-écrit et testé. Une analyse thématique des verbatims a été réalisée sur QSR Nvivo. Résultats : Les contacts sont rares entre MG et CD à Hem. La méconnaissance entre professionnels est le frein principal évoqué. La différence dans les modes de formation et d’exercice au sein des deux professions est un autre écueil. Les CD qui ont une activité manuelle, sollicitent épisodiquement les MG avant une extraction pour des renseignements portant surtout sur le traitement médicamenteux ; ils ne voient pas leur utilité dans la prise en charge de pathologies extra buccales. Les MG sont eux volontaires pour plus d’échanges et d’implication dans la prise en charge des soins bucco-dentaires mais ils sont limités par leur faible connaissance en la matière et frustrés par le manque de retour d’information de la part des CD. Le patient se retrouve donc souvent seul avec ses informations et parfois sa douleur. Il joue les intermédiaires entre les deux professions. Conclusion : Le champ des pathologies bucco-dentaires échappe à une prise en charge pluri-professionnelle responsable dans l’intérêt du patient. Chaque soignant se borne à sa pratique et à ses habitudes empêchant des actes de prévention et de dépistage. Le pôle de soin de la ville de Hem, de part sa tradition d’échange entre les différents acteurs de la santé, est l’endroit idéal pour améliorer cette prise en charge. Cela passera par une meilleure connaissance entre professionnels.

Résumé traduit

Context: oral pathologies are frequent in general medicine and have consequences on the patient’s general state. The general practitioner (GP), as first resort and coordinator of treatments, has a role to play by working closely with the dental surgeon (DS). However this cooperation seems rare. This objective of this study is to find out how practitioners of these two professions view their relations among the medical services of the town of Hem. Method: a quantitative study was realised through half-directed interviews with groups of 9 general practitioners and 9 dental surgeons of Hem. The exchanges, recorded, were carried out with an interview guide written and tested beforehand. A thematic analysis was then performed on QSR Nvivo. Results: contacts between GPs and DSs are rare. Ignorance of each other’s profession is the main obstacle that was brought up. The difference between the curricula and training programmes, and the way of practising is another difficulty. DSs have a manual activity and occasionally call upon the GPs before performing an extraction to mostly request information on the medical treatment. They don’t see how involving GPs in treating extraoral pathologies could come helpful. GPs are willing to have more exchanges and be more involved in oral care but they are limited by their lack of knowledge and feel frustrated by the lack of feedback received from DSs. As a consequence patients are often left alone with their record and sometimes their pain. They act as intermediary between the two professions. Conclusion: the field of oral pathologies elude from a responsible multiprofessional patient management that could come in the interest of the patient. Both general practitioner and dental surgeons limit themselves to their practise and their habits, which limits prevention and screening. The area of Hem, with a tradition of exchange between the different actors of the health care sector, is the perfect place to improve the treatment and management of these pathologies. This will have to go through a better understanding among professionals.