• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M219
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/07/2015

Résumé en langue originale

Contexte. Les études sur le suicide des médecins sont peu nombreuses en France et aucune ne fait état de la situation dans le Nord-Pas-de-Calais. L'objectif principal est de déterminer s'il existe une prévalence anormale des idées suicidaires et des tentatives de suicide chez les médecins généralistes de la région Nord-Pas-de-Calais. L'objectif secondaire est d'identifier les marqueurs de risque afin de dresser un profil type du médecin en souffrance psychique pour une prise en charge globale qui soit optimale et précoce. Méthode. Etude épidémiologique, quantitative rétrospective. Les 2052 médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais utilisant le système de messagerie sécurisée Apicrypt ont reçu un auto-questionnaire déclaratif par mail. Le test du Khi-2 a été employé pour apprécier la significativité des variables en analyse bivariée. Les variables significatives ont été intégrées dans des modèles de régression logistique visant à rechercher les facteurs de risque et de protection de.- idées suicidaires, du désespoir, de la dépression et du burn-out. Résultats. 2052 questionnaires envoyés, 287 réponses exploitables soit un taux de réponse de 14 %. Le sur risque de burn out et de dépression est de 12,7 (IC95 % 2,6-61,3) chez les médecins victimes de litiges personnels, p = 0,0016 ; et de 2,4 (IC95 % 1,1-5,2) en cas de solitude professionnelle ressentie, p = 0,0268. Le taux d'idées suicidaires est de 26 %, le taux de tentative de suicide de 0,4 %. Sur 75 médecins présentant des idées suicidaires, 22 ont imaginé un scénario suicidaire et une personne est passée à l'acte. Les médecins âgés de plus de 60 ans ont 3,5 (IC95 % 1,3-9,5) fois plus de risque d'avoir des idées suicidaires, p = 0,055. Les médecins stressés par leurs cotisations ont un sur risque de présenter des idées suicidaires de 2,6 (IC95 % 1,2-5,6), p = 0,065. Les médecins stressés par la gestion de leur cabinet présentent 12,9 ('C95 % 3-54,4) fois plus de risque d'avoir des idées suicidaires p = 0,003 et sont 15,8 (IC95 % 4,2-59,2) fois plus à risque de faire des plans pour se suicider, p = 0,001. Conclusion. Un médecin sur 4 présente des idées suicidaires. L'âge supérieur à 60 ans, le stress des cotisations, le stress lié à la gestion du cabinet, les litiges personnels et la solitude professionnelle ressentie semblent être des marqueurs de risque.

Résumé traduit

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