• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M204
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/06/2015

Résumé en langue originale

Introduction : la dénutrition des personnes âgées au domicile est une pathologie aux conséquences lourdes de morbi-mortalité, représentant un enjeu de santé publique codifié par les recommandations de l’HAS de 2007. L’objectif principal de ce travail était de faire une étude des pratiques professionnelles des médecins généralistes du Nord - Pas de Calais en matière de dépistage, diagnostic et prise en charge de la dénutrition du sujet âgé au domicile. L’objectif secondaire était de chercher l’existence d’une relation entre caractéristiques des médecins et respect ou non des recommandations de l’HAS. Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale prospective, de pratiques déclarées, réalisée par autoquestionnaires envoyés par mail. Résultats : parmi 157 répondants sur 553, une grande majorité des médecins de l’étude dépistaient la dénutrition chez leurs patients âgés de plus de 70 ans, par la mesure du poids à chaque consultation (64%), l’évaluation de l’appétit (78%) et la recherche de facteurs favorisants (52 à 87% selon le facteur de risque). Concernant les outils diagnostics, certains étaient fréquemment utilisés comme le poids (90%), le calcul de l’IMC (74%) et le dosage de l’albumine (84%). Le MNA était utilisé de manière plus anecdotique (13%). Pour la prise en charge les médecins avaient bien recours aux conseils nutritionnels (91%), à l’enrichissement (86%) et à la prescription de CNO (89%). Ils préféraient par contre avoir recours aux spécialistes (78%) pour la NE et la NP. 47% des médecins pensaient qu’il existait des freins au dépistage, dont le manque de temps, le manque de formation (25% seulement ont reçu une formation sur le sujet) et l’absence de balance au domicile. L’âge du médecin, son lieu d’exercice, l’existence d’une formation, l’intérêt déclaré pour le sujet et l’auto-estimation des connaissances avaient une influence sur les pratiques de dépistage, de diagnostic et de prise en charge de la dénutrition. Conclusion : La pratique des médecins du Nord – Pas de Calais concernant la dénutrition des personnes âgées est en adéquation avec les études récentes réalisées dans d’autres départements Français, et est globalement en phase avec les recommandations de l’HAS. On note une évolution bénéfique des pratiques en lien avec une meilleur sensibilisation des médecins à la problématique qu’il faudrait encore renforcer par le biais des formations et autres sources d’information.

Résumé traduit

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