Titre original :

Prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés en soins primaires dans la région du Nord-Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • addictologie
  • traitement de substitution aux opiacés
  • médecine générale
  • soins primaires

  • Traitement de substitution
  • Soins de santé primaires
  • Médecins généralistes
  • Traitement de substitution aux opiacés
  • Soins de santé primaires
  • Prise en charge de la maladie
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2015LIL2M198
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis quelques années, les remboursements des traitements de substitution aux opiacés (TSO) ont augmenté en France, avec en 2013 entre 160 000 et 180 000 patients. En 2012, 72% des patients ont eu leurs prescriptions en soins primaires. La proportion de médecins prescripteurs représentait en 2009, 50% des médecins généralistes en France et 59,2% pour la région du Nord-Pas-de- Calais. Quelles sont les modalités de prise en charge des patients sous TSO en 2014 en soins primaires dans la région du Nord-Pas-de-Calais ? Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive, transversale par questionnaires, adressés à 450 médecins généralistes installés, en soins primaires, tirés au sort, dans la région du Nord-Pas-de-Calais. 191 questionnaires ont été retournés et analysés statistiquement. Résultats : 55% des médecins généralistes répondants avaient au moins 1 patient sous TSO dans leur patientèle au moment de l’étude, et 82,69 % de ces médecins étaient des hommes. La buprénorphine haut dosage (BHD) était, comme au niveau national, le traitement le plus prescrit : à 65%. Les posologies et durées de traitement correspondaient aux recommandations d’experts, néanmoins 6% des médecins interrogés déclaraient initier un traitement par méthadone au cabinet en ville, ce qui est illégal. Les médecins généralistes de ville restaient réticents concernant une primo-prescription de BHD, celle-ci étant laissée à 71% aux soins secondaires (services spécialisés ou réseaux comme les CSAPA). Une prise en charge conjointe avec des intervenants extérieurs (addictologues, réseaux et CMP) était plébiscitée par les médecins généralistes. La diminution du traitement par TSO était proposée pour 61% des interrogés par le médecin lui-même, en moyenne 7 mois et 24 jours après l’instauration du traitement, par paliers de 0,4 ou 2mg pour la BHD et de 1 ou 5 mg pour la méthadone. Les arrêts de suivi de patient étaient fréquents, puisque 74% des médecins y ont été confrontés. Concernant la formation pour la prise en charge de ces patients, 65 % avaient déclaré avoir une formation insuffisante, néanmoins 68 % ne souhaitaient pas en bénéficier. 87 % des médecins interrogés étaient par contre en faveur d’une formation obligatoire lors des second et troisième cycles des études médicales. Conclusion : Dans notre étude, la proportion de médecins prenant en charge des patients sous TSO était semblable à celle nationale, mais majoritairement en relais du dispositif des soins secondaires primo-prescripteurs quelque soit le TSO. Les services spécialisés et réseaux restaient plébiscités par les médecins, une aide pour la prise en charge et, semble-t-il, en lien avec leur sentiment de manque de formation dans cette spécialité.

Résumé traduit

Background : Over the last few years, reimbursement of Opiate Substitution Treatment (OST) increased in France, seeing between 160 000 and 180 000 patients in 2013. In 2012, 72% of patients had their prescriptions in primary care. In 2009, the proportion of prescribing physicians represented 50% of general practitioners (GPs) in France and 59.2% for the Nord-Pas-de-Calais region. What are the management procedures for patients under OST in 2014 in primary care in the region of Nord-Pas-de-Calais? Method : We performed a descriptive study, transverse with questionnaires sent to 450 general practitioners installed in primary care, drawn in the Nord-Pas-de-Calais region. 191 questionnaires were returned and analyzed statistically. Results : 55% of respondents GPs had at least one patient under OST in their patient base at the time of the study, and 82.69% of those doctors were men. High Dose Buprenorphine (HDB) was, as at national level, the most prescribed treatment with 65%. The dosages and treatment times correspond to the recommendations of experts, however, 6% of physicians surveyed reported initiating a methadone treatment in their office-based practice, which is illegal. Office-based GPs remained reticent to a first prescription of HDB, preferring, 71% of the time to let it to secondary care (specialized networks or services like CSAPA). A joint management with external experts (addictologists, networks, and psychological consultation center) was popular with GPs. The decrease of the OST treatment was proposed for 61% of interviewed by the doctor himself, averaging 7 months and 24 days after treatment initiation, in increments of 0.4 or 2 mg for HDB and 1 or 5 mg for methadone. Patient monitoring stops were frequent, with 74% of physicians having faced it. On training for the care of these patients, 65% reported having inadequate training, however, 68% did not wish to receive any. 87% of physicians surveyed were for a mandatory training during the graduate and postgraduate medical studies. Conclusion : In our study, the proportion of physicians taking care of patients under OST was similar to the national one, but mainly relying on secondary care regardless of the OST. Specialized networks and services remained preferred by doctors, they acted as aid and support and were apparently connected with their sense of lack of training in this specialty.

  • Directeur(s) de thèse : Millot, Yannick

AUTEUR

  • Lenglet, Céline
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