• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
• Identifiant : 2015LIL2M183
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 22/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte: Les greffés d’organe développent de multiples complications cutanées cancéreuses, infectieuses et secondaires aux traitements immunosuppresseurs (IS). L’arrivée des inhibiteurs de mTOR a modifié la fréquence et le type de ces complications. L’objectif était d’étudier la fréquence actuelle des complications cutanées des transplantés et leurs facteurs de risque dans la région Nord-Pas-de-Calais (NPDC) et d’optimiser la surveillance dermatologique. Méthodes: Des questionnaires à remplir lors des consultations de suivi de greffes ont été envoyés à chaque dermatologue du NPDC. Les caractéristiques des patients et les complications observées lors de la consultation étaient recueillies de manière prospective. Des données concernant 528 patients ont été enregistrées entre janvier 2012 et janvier 2014. 353 patients greffés depuis au moins un an ont été inclus dans cette étude descriptive. Résultats: Les patients étaient majoritairement des hommes (65%), d’âge médian 56 ans avec une durée médiane de greffe de 8,5 ans. Parmi les 353 patients, 90 (25%) présentaient des kératoses actiniques (KA), 11 avaient des carcinomes épidermoïdes (CE) et 12 des carcinomes basocellulaires. Ces lésions étaient significativement corrélées à la durée de greffe, à l’âge du patient, au phototype clair et au sexe masculin (p<0,05). Les patients ayant une protection solaire absente avaient significativement plus de CBC (p=0,04). 31% des patients avaient des pathologies infectieuses dont 70% étaient des pathologies verruqueuses. La présence de pathologies verruqueuses était significativement corrélée à celle de KA (p=0,03) et CE (p=0,04) après ajustement sur l’âge et la durée de greffe. 51% avaient des effets secondaires des IS. 80% des patients se considéraient bien informés des mesures de photoprotection mais 70% avaient une protection solaire absente ou insuffisante. Conclusion: La fréquence des complications cutanées reste élevée même si elle apparait moindre en comparaison aux études antérieures à l’utilisation d’inhibiteurs de mTOR. Celles-ci sont directement corrélées à l’immunodépression. La surveillance dermatologique est primordiale ainsi que l’adaptation des traitements IS. La mise en place d’un réseau de surveillance dermatologique permet de les optimiser en favorisant la communication avec les greffeurs et un suivi adapté à chaque patient selon ses facteurs de risque.

Résumé traduit

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