Titre original :

Impact de l’hyperoxémie sur la survenue des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique

Mots-clés en français :
  • Oxygénothérapie
  • hyperoxémie
  • pneumopathie acquise sous ventilation mécanique
  • réanimation

  • Respiration artificielle
  • Poumon -- Maladies
  • Oxygénothérapie
  • Réanimation
  • Ventilation artificielle
  • Pneumopathie infectieuse sous ventilation assistée
  • Oxygénothérapie
  • Oxygène
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2015LIL2M165
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Les pneumopathies acquises sous ventilation mécanique en réanimation sont un enjeu majeur de Santé publique. La morbidité-mortalité dont elles sont responsables est importante. La compréhension de la physiopathologie de l’hyperoxémie dans le poumon a progressé : dérivés réactifs de l’oxygène, atélectasies, altération des macrophages alvéolaires, sont les prérequis du développement des infections pulmonaires. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de l’hyperoxémie sur la survenue de pneumonies acquises sous ventilation mécanique. Matériel et méthodes : il s’agissait d’une analyse rétrospective monocentrique observationnelle menée dans un service de réanimation médical de 30 lits sur une durée de 18 mois. Le critère d’inclusion était la nécessité du recours à la ventilation invasive pendant plus de 48 heures. La PAVM était définie par l’apparition d’un nouvel infiltrat radiologique associé à des signes cliniques d’infection respiratoire et à une documentation bactériologique pulmonaire. Les gaz du sang quotidiens ont été analysés et l’hyperoxémie était définie par une PaO2>120 mmHg. Résultats : 503 patients ont été inclus dans l’étude, 141 ont développé une PAVM. Le taux d’incidence était de 14,7 pour 1000 jours de ventilation mécanique. En analyse univariée, les facteurs de risque identifiés étaient : la PaO2> 120mmHg à l’initiation de la ventilation mécanique, le nombre de jours passés en hyperoxémie, la durée de sédation et de ventilation mécanique, le traitement par IPP et la transfusion de concentrés de globules rouges. En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendants identifiés étaient : le nombre de jours passés en hyperoxémie (OR= 1,1 [1,04-1,2], p<0 ,05) ; le score IGS II (OR=1.01 [1,002-1,024], p<0,05) ; le traitement par IPP (OR= 1,9 [1,03-1,2], p<0,05) et la transfusion de culots globulaires (OR=1,8 [1,1-2,7], p<0,05). Les patients ayant présentés une PAVM avaient une durée de ventilation mécanique significativement plus longue (30 jours contre 9 jours, p<0,005) ainsi qu’une durée de séjour en réanimation plus longue (34 contre 12 jours, p<0,05). La mortalité était plus importante dans le groupe PAVM (52% versus 32%, p<0,05). Conclusion : notre étude a permis d’identifier l’hyperoxémie comme facteur de risque indépendant de survenue de PAVM en réanimation.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Nseir, Saad

AUTEUR

  • Six, Sophie
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