• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2015LIL2M153
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Les finalités d’utilisation de l’imagerie post-mortem ne sont pas clairement définies. Cette étude a pour objectif de déterminer la place du scanner dans le diagnostic thanatologique à partir des lésions mises en évidence, en référence à celles relevées par les autopsies et de discuter des enjeux judiciaires et éthiques. Méthode : Les cas inclus dans l’étude étaient soit autopsiés, soit scannés avec un scanner 128 barrettes. Il s’agissait d’une étude prospective incluant 52 cas autopsiés vs 26 cas scannés. Résultats : L’autopsie et le scanner confirmaient les diagnostics de décès suspectés et précisaient les diagnostics de décès indéterminés après l’examen externe. Les lésions internes mises en évidence, ont été étudiées pour les décès traumatiques et asphyxiques. Les traumatismes osseux et médullaires étaient bien visualisés par les deux méthodes, hormis les fractures laryngées, non retrouvées au scanner. Les saignements à l’étage crânien, ainsi que les épanchements pleuraux et la présence de liquide dans les voies aériennes étaient également mis en évidence par les deux méthodes. Il en était de même pour les contusions, les plaies et les oedèmes tissulaires à l’étage crânien et thoracique, plus rarement à l’étage abdominal pour le scanner. Les épanchements gazeux et sinusiens n’étaient visualisés qu’au scanner, contrairement à la congestion tissulaire retrouvée uniquement en autopsie. Conclusion : Cette étude a montré que le scanner présentait un intérêt majeur dans les décès d’origine traumatique. Dans le cadre de submersion, il permettait également la visualisation de lésions évocatrices d’une noyade vitale. Le panel de lésion pouvant être retrouvé au scanner en fait un bon outil de support à l’autopsie. Son accessibilité, sa rapidité de réalisation et son coût permettent une utilisation protocolisée. Le stockage des images, ainsi que les possibilités de reconstruction en trois dimensions peuvent être utilisés en expertise judiciaire. Enfin, son caractère non invasif présente un intérêt pour les familles des victimes.

Résumé traduit

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