Titre original :

Pour une psychiatrie à visage humain : de la contention individuelle à la contenance institutionnelle

Mots-clés en français :
  • violence
  • agressivité
  • instinct
  • pulsion de vie
  • pulsion de mort
  • narcissisme
  • contention
  • contenance
  • psychothérapie institutionnelle

  • Patients dans les hôpitaux psychiatriques -- Isolement
  • Malades mentaux -- Soins
  • Psychothérapie institutionnelle
  • Agressivité
  • Contention physique
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Psychothérapie
  • Agressivité
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2015LIL2M234
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/07/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L'organisation « pseudo-gestionnaire » actuelle du travail en psychiatrie tend à appliquer des procédures (protocoles, consignes et conduites à tenir, dont font partie l'isolement et la contention mécanique) qui visent à la maîtrise, à la réduction des troubles « de l'adaptation » afin de les faire « rentrer dans une normalité ». A l'opposé de cette logique, ce présent travail interroge sur le comment être face à la violence, plutôt que sur le comment faire face à celle-ci. Méthode : Revue de la littérature ; Lecture clinique. Résultats : La violence peut être comprise comme un acte de vie face à une atteinte narcissique. La capacité de contenance semble être un outil indispensable pour prendre en charge la souffrance des patients, elle assure une triple fonction de « réceptacle », de « pare-excitation » et de « métabolisation ». Soigner la violence consisterait ainsi à l'accueillir, à la canaliser et à lui donner du sens. Au niveau institutionnel, il semble fondamental de proposer des lieux et des temps de mise en mots entre soignants afin de se situer en dehors de la crise, à distance des débordements émotionnels qui empêchent la pensée. Conclusion : C'est en pleine Terreur Révolutionnaire que Pinel et Pussin libèrent les fous de leurs chaînes. C'est au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale que les psychiatres Bonnafé, Paumelle et quelques autres, dont les infirmiers, suppriment les quartiers d'agités et les camisoles qui les accompagnent. L'isolement et la contention mécanique sont ensuite réapparus dans les hôpitaux autour des années 1995 à 2000, dans une psychiatrie en pleine mutation, caractérisée par une triple orientation : neuroscientifique et médicotechnique, sécuritaire, et citoyenne associée au concept de Santé Mentale. L'histoire nous montre que l'utilisation de l'isolement et de la contention mécanique repose davantage sur les représentations de la folie que sur le degré réel de folie ou de violence des patients. En effet, chaque fois que l'on privilégie les techniques aux dépens de l'humain, que l'on oublie le sujet, que l'on considère que le fou est totalement envahi par sa maladie et qu'il est violent par nature, ou même que l'on se remet à penser à une explication génétique et biologique de la folie, les mesures d'isolement et de contention réapparaissent. A l'inverse, chaque fois que l'on considère le fou comme un sujet et que 'on s'intéresse à son discours, les mesures d'isolement et de contention reculent...

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Paresys, Pierre

AUTEUR

  • Calamy, Delphine
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