Titre original :

Evaluation de l’IRM et du scanner dans le diagnostic de l’envahissement osseux mandibulaire des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale : conséquences sur la prise en charge chirurgicale et les suites post-opératoires

Mots-clés en français :
  • IRM
  • scanner
  • envahissement mandibulaire
  • carcinome épidermoïde

  • Bouche
  • Épithélioma spinocellulaire
  • Scanographie
  • Cancer -- Caractère envahissant
  • Mandibule
  • Tumeurs de la bouche
  • Carcinome épidermoïde
  • Imagerie par résonance magnétique
  • Tomodensitométrie
  • Invasion tumorale
  • Tumeurs de la mandibule
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2015LIL2M057
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/04/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Actuellement, aucune technique d’imagerie isolée n’a prouvé son efficacité dans le diagnostic de l’envahissement mandibulaire par les tumeurs malignes de la cavité buccale, or une analyse préopératoire précise de l’invasion osseuse est essentielle puisque les modalités de la prise en charge chirurgicale, et notamment l’étendue de la résection mandibulaire, dépendent de cette évaluation. L’objectif principal est d’évaluer l’efficacité de l’IRM et du scanner dans le diagnostic d’envahissement osseux mandibulaire par les carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale, avec le résultat histologique comme référence. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective, entre février 2012 et octobre 2014, au Centre Oscar Lambret à Lille, sur 35 patients présentant un carcinome épidermoïde de la cavité buccale avec suspicion clinique d’envahissement de l’os mandibulaire. Les images d’IRM et de scanner ont été relues, de façon indépendante, par un radiologue référent, et analysées dans le but de rechercher un envahissement osseux. L’analyse anatomopathologique était considérée comme le gold standard. Nous avons également comparé les différentes modalités chirurgicales en terme de durée d’hospitalisation et de survenue de complications post-opératoires. Résultats : 9 patients sur 35 (25,7%) présentaient un envahissement osseux. L’IRM comme le scanner avaient une sensibilité de 100% pour le diagnostic préopératoire d’envahissement osseux. Le scanner était légèrement plus spécifique que l’IRM (61,9% et 57,1% respectivement) dans le diagnostic d’envahissement osseux, mais cette différence n’était pas statistiquement significative. La spécificité du scanner et de l’IRM était plus élevée dans le groupe édenté (75% et 62,5% respectivement) que dans le groupe denté (53,8%), bien que cette différence n’ait pas été statistiquement significative. La durée d’hospitalisation était significativement plus élevée dans le groupe PMI (pelvimandibulectomie interruptrice) (25 ± 14.5 jours) que dans les groupes PMNI (pelvimandibulectomie non interruptrice) (13 ± 4.6 jours; p = 0.004) et BPTM (buccopharyngectomie trans-mandibulaire) (15 ± 7.2 jours; p = 0.014). Le taux de complications post-opératoires, toutes causes confondues, était significativement plus important dans le groupe PMI (70%) que dans les groupes PMNI (8.3%, p = 0.006) et BPTM (23,1%, p = 0.04). Conclusion : L’IRM et le scanner étant équivalents dans le diagnostic d’envahissement mandibulaire, notre étude suggère que l’IRM soit utilisée seule comme l’examen d’imagerie de référence dans le bilan préopératoire des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale. La spécificité pourrait être améliorée en combinant le TEP-scanner à l’IRM, dans le but de réduire le nombre de résections mandibulaires interruptrices et donc la morbidité.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Julieron, Morbize

AUTEUR

  • Farrow, Emilie
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