Titre original :

Evaluation de la prescription des antibiotiques aux urgences du centre hospitalier de Valenciennes : étude prospective de 100 cas

Mots-clés en français :
  • Antibiothérapie
  • délai
  • évaluation
  • Gyssens
  • prescription
  • urgences

  • Antibiotiques
  • Antibiothérapie
  • Hôpitaux -- Service des urgences
  • Soins médicaux -- Qualité -- Contrôle
  • Antibactériens
  • Antibioprophylaxie
  • Médicaments sur ordonnance
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2015LIL2M144
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis les années 2000, le développement des résistances bactériennes est devenu un problème majeur de santé publique du fait d’une utilisation déraisonnable des antibiotiques et ce malgré la mise en place au niveau national et international de plusieurs plans d’action. L’instauration d’une antibiothérapie adaptée a un impact positif sur la survie du patient et un impact économique non négligeable. L’objectif de ce travail était donc d’évaluer les prescriptions antibiotiques aux urgences du Centre Hospitalier de Valenciennes selon la méthode de Gyssens. Méthode : Il s’agissait d’une étude monocentrique, descriptive, analytique et prospective. Les 100 patients consécutifs adultes, pour lesquels une antibiothérapie a été instaurée dans le cadre d’une hospitalisation, ont été inclus entre le 22 septembre 2014 et le 5 octobre 2014. Résultats : Sur les 100 patients, composés de 56% d’hommes et 44% de femmes avec un âge médian de 62 ans, 34% présentaient une infection respiratoire. Les autres pathologies infectieuses étaient à 17% d’origine digestive, 16% d’origine urinaire, 14% d’origine cutanée et plus rarement d’origine stomato-ORL ou neurologique. Les pénicillines étaient les plus prescrites (40% environ) avec les céphalosporines (seules dans 13% des cas ou en association dans 27% des cas) et les quinolones (8%). 70,7% des prescriptions étaient classées Gyssens I, c’est-à-dire conformes aux recommandations actuelles. La non-conformité était essentiellement expliquée par l’existence d’une alternative plus efficace (16,1% classe IV), d’une posologie inadaptée (3% classe IIa), d’une voie d’administration incorrecte (3% classe IIc), et d’une absence d’indication d’antibiothérapie (3% classe V). Les délais médians de prescription et d’administration étaient de 3,7 heures et 3,9 heures. Ils étaient significativement allongés si le prescripteur était un junior, inchangés en période de garde, lorsqu’un avis spécialisé était demandé ou que le patient présentait des signes de gravité clinique. Avant prescription, seulement 53% des patients avaient un prélèvement bactériologique. Conclusion : Les résultats de notre étude ont révélé un taux de conformité relativement satisfaisant comparativement aux données de la littérature. Cependant, afin de préserver les molécules actuelles, il est important d’améliorer les pratiques par l’élaboration d’un référentiel local ou de protocoles, par le biais de groupes de travail en concertation avec l’équipe des urgences et l’équipe d’infectiologie du CH de Valenciennes.

Résumé traduit

Background: Since the 2000’s, the development of bacterial resistance has become a major public health problem due to unreasonable use of antibiotics despite the introduction at national and international level several action plans. The establishment of appropriate antibiotic therapy has a positive impact on the outcome of the patient and a significant economic impact. The objective of this work was to evaluate the antibiotic prescriptions at the emergency department in the Valenciennes’ hospital by Gyssens Method. Method: It was a single-center, descriptive, analytical and descriptive study. The one hundred adult consecutive patients for whom antibiotic treatment was introduced as part of hospitalization, were included between the 22nd of September and the 5th of October 2014. Results: On 100 patients, composed of 56% men and 44% women with a median age of 62 years, 34% had a respiratory infection. Other infectious diseases were 17% of digestive origin, 16% of urinary origin, 14% from skin and more rarely stomato-ENT or neurological origin. Penicillin were the most prescribed (approximately 40%) with cephalosporin (only in 13% of cases and in combination in 27% of cases) and quinolones. 70,7% of prescriptions were classified Gyssens I, that is to say in line with current recommendations. Noncompliance was essentially explained by the existence of a more effective alternative agent (16,1% class IV), inappropriate dosage (3% class IIa), improper route (3% class IIc), and use of any antimicrobial not indicated (3% class V). Median time of prescription and administration were 3,7 hours and 3,9 hours. They were significantly lengthened if the prescriber was a junior, not modified on caution period, when specialized advice was requested or when the patient had clinical signs of severity. Before prescription, only 53% of patients had a bacteriological sample. Conclusion: The results of our study revealed a relatively satisfactory compliance rate compared to the literature data. However, to preserve the existing molecules, it is important to improve practice by developing a local guide or protocols, through working groups in consultation with the emergency’s team and the infectiology specialist team of the Valenciennes Hospital.

  • Directeur(s) de thèse : Vaniet, Fabien

AUTEUR

  • Roothaer, Nicolas
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