• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2015LIL2M137
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/06/2015

Résumé en langue originale

Les Equipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP) ont pour but de permettre un accès aux soins de santé mentale aux personnes en situation de précarité et en souffrance psychique. Parmi elles se trouvent des personnes migrantes. Notre enquête, première étude régionale sur les EMPP à notre connaissance, a pour objectif d'étudier les pratiques des soignants des 11 EMPP du Nord – Pas-de-Calais auprès des personnes migrantes avec un questionnaire (volet quantitatif) et des entretiens semi-directifs (volet qualitatif), analysés avec la méthodologie Interpretative Phenomenological Analysis (IPA). Il existe une grande diversité d'organisation des EMPP du Nord – Pas-de-Calais. En moyenne, 7 personnes travaillent dans les EMPP, soit 3,4 équivalents temps plein (ETP). Pour l’année 2014, la file active moyenne était de 250 patients. La part des personnes migrantes est variable, allant de 0,3 à 43 % de leur activité. Dans seulement 3 EMPP sur 11, des professionnels ont bénéficié d'une formation concernant l’accompagnement des personnes migrantes. L’analyse phénoménologique des entretiens, réalisés auprès de 10 soignants des EMPP du Nord – Pas-de-Calais, a mis en évidence 12 thèmes répartis en 4 axes d’expérience: des limites incertaines, les souffrances psychiques, singularité : une rencontre entre des individus, des obstacles : des stéréotypes à la créativité des soignants. La diversité des EMPP du Nord – Pas-de-Calais nous semble source de richesse. Cependant l’offre de soin reste inégale, et les psychiatres et assistants sociaux sont deux professions qui ne sont pas assez représentées dans les EMPP. C'est par leur singularité que les professionnels parviennent à une diversité des pratiques. Il semble qu’une écoute soit toujours possible, peu importe la langue, la culture ou les conditions de vie. Des actions de formations et de supervisions pourraient permettre de dépasser les réticences, et d'améliorer l'accès aux soins des personnes migrantes. Tout cela dépend d’une volonté politique, qui doit être en cohérence avec les pratiques des soignants.

Résumé traduit

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