• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M140
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : En 2012, les services d’urgences du Nord-Pas-de-Calais ont enregistré 1 117 543 passages, 5,3% concernait une affection de l’appareil respiratoire. Les malades consultant pour un bronchospasme sont particulièrement fragiles. Un retard de prise en charge peut mettre en jeu leur pronostic vital. Le terrain sur lequel survient le bronchospasme conditionne la prise en charge. Les sociétés savantes fournissent des recommandations de prise en charge pour ces étiologies difficiles. En pratique, sont-elles suivies? Méthode : Etude prospective, observationnelle, descriptive, multicentrique, réalisée aux urgences des centres hospitaliers de Douai et Roubaix entre le 12 Février et le 12 Mars 2015. Tous les adultes admis en service d’urgences, présentant une dyspnée expiratoire associée à des sibilants auscultatoires, quel que soit le terrain ou la gravité, étaient inclus dans l’étude. Les praticiens renseignaient sur un questionnaire à choix multiples les caractéristiques du patient, le diagnostic et leur prise en charge thérapeutique. Cette dernière était comparée aux recommandations émises par les sociétés savantes. Résultats : 67 patients ont été inclus, 28 au centre hospitalier de Douai et 39 au centre hospitalier de Roubaix, dont 29 femmes. L’âge moyen des patients était de 62,8 ans ; écarttype 19,8. Les étiologies reconnues comme responsables du bronchospasme aigu ont été une exacerbation de broncho-pneumopathie chronique obstructive dans 46% des cas, 21% un asthme aigu grave. Sur les 67 diagnostics évoqués, 48 faisaient l’objet de recommandations par les sociétés savantes. Les recommandations de prise en charge ont été suivies dans 63% des cas (n=30). Conclusion : Les recommandations de prise en charge des bronchospasmes, quand elles existent, ne sont suivies que dans 63% des cas, ce qui signifie que plus d’un patient sur 3 se présentant aux urgences pour ce motif ne bénéficie pas d’une prise en charge optimale.

Résumé traduit

Background : In 2012, emergency services in the Nord–Pas de Calais region had as many as 1,117,543 admissions. 5.3% of them concerned respiratory system problems. Patients presenting for bronchospasm are particularly fragile. Delays in treating them may be life- threatening. The circumstances propitious to bronchospasm, COPD (i.e. Chronic Obstructive Pulmonary Disease), asthma, etc. occurring govern the type of treatment. Learned societies supplied specific recommendations regarding the treatment of those difficult etiologies. But are they followed in practice? Methods : Consisted of a prospective, observational, descriptive and multicentred study carried out in the emergency services of Douai and Roubaix hospitals between the 12th February and 12th March 2015. All adults admitted to emergency units presenting expiratory dyspnea together with sibilants, whatever the circumstances, or regardless of how severe they were, were included in the study. Answering a multiple-choice questionnaire, practitioners mentioned the patients’ characteristics, their diagnosis and therapeutic recommendations. The latter were compared with learned societies recommendations. Results: 67 patients were studied, 28 at Douai Hospital and 39 at Roubaix hospital, of these 29 were female. The mean age of the sample was 62.8 years old; standard deviation 19.8. Recognized etiologies held responsible for acute bronchospasm were exacerbation of Chronic Obstructive Pulmonary Disease in 46% of cases, and severe acute asthma in 21% of cases. Out of the 67 mentioned diagnoses, 48 followed recommendations from the learned societies. Recommendations for treatment were followed in 63% of cases (n = 30) Conclusion: When existing, recommendations for treatment of bronchospasms are followed in 63% of cases, which means that more than one patient in three admitted in emergency units does not profit from optimal treatment of their pathology.