Titre original :

Evaluation du dépistage de l’ischémie myocardique chez la femme à risque cardiovasculaire

Mots-clés en français :
  • Dépistage, maladie coronaire, femme, risque cardiovasculaire, prévention cardiovasculaire

  • Coronaropathies
  • Ischémie
  • Femmes
  • Appareil cardiovasculaires -- Maladies
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Ischémie myocardique
  • Ischémie myocardique
  • Facteurs de risque
  • Études d'évaluation comme sujet
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2015LIL2M109
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/05/2015

Résumé en langue originale

Contexte : La maladie coronaire est au premier rang des maladies cardiovasculaires, qui restent la première cause de mortalité chez la femme. Chez elle, la prévention, le dépistage et les épreuves diagnostiques tendent à être tardifs et moins fréquemment réalisés, et le traitement sous-optimal. Il n’existe pas actuellement de données de la littérature sur les conséquences d’un dépistage ciblé de l’ischémie myocardique chez la femme à risque. La sélection des patientes qui bénéficieront le plus de ce dépistage reste encore à définir. Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle prospective avec recueil rétrospectif des données d’une cohorte exhaustive de patientes à risque cardiovasculaire, symptomatiques ou non, reçues en soins externes dans le cadre du circuit « Coeur, artères et femmes » au CHRU de Lille du 1er janvier 2013 au 30 juin 2014 et ayant bénéficié d’un test d’ischémie myocardique non invasif. L’objectif principal était de déterminer la pertinence de ce dépistage ainsi que les facteurs susceptibles de mieux cibler les femmes à dépister. Résultats : Le dépistage était positif chez 15,7% des 287 femmes incluses. Parmi les 30 femmes qui ont bénéficié d’une coronarographie, 72% n’avaient pas d’obstruction coronaire significative. Le diagnostic de coronaropathie a été retenu chez 24 femmes (8,4%). Les facteurs prédictifs indépendants d’un dépistage positif étaient une ménopause de plus de 5 ans (OR=4,17; p=0,001), un HDL-c ≤0,5 g/dL (OR=2,45; p=0,023) et un IMC ≥32 (OR=4,58; p=0,0001). Ils ont permis l’élaboration d’un score clinique coronaire pour cibler le dépistage (AUC 0,765). Les symptômes, présents dans la moitié des cas, étaient prédictifs d’un test positif (p=0,010) ou d’une coronaropathie (p=0,002), mais majoritairement atypiques (dyspnée et douleur thoracique «non angineuse»). Les scores de risque cardiovasculaire classiques (Framingham, Agostino, Reynolds et SCORE) étaient peu performants pour prédire une atteinte coronaire (AUC 0,618 à 0,681). Le dépistage positif d’une maladie coronaire a entraîné un faible taux de revascularisation après coronarographie (17%), mais une modification significative du traitement médicamenteux (p=0,001) avec une majoration de la prescription de statine (p=0,002), antiagrégant plaquettaire (p<0,0001) ou bétabloquant (p=0,024). Conclusion : Le dépistage de l’ischémie myocardique chez des femmes à risque cardiovasculaire sélectionnées permet une optimisation de leur prise en charge en prévention secondaire.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Mounier-Vehier, Claire

AUTEUR

  • Madika, Anne-Laure
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre