• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2015LIL2M014
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/02/2015

Résumé en langue originale

Contexte L’augmentation de l’espérance de vie et la baisse de la natalité sont à l’origine d’un vieillissement de la population. Le bénéfice de l’admission des personnes âgées en réanimation fait encore débat. L’objectif de cette étude est de comparer la mortalité à 3 et 6 mois entre les plus et moins de 80 ans et d’identifier les facteurs associés à la mortalité. On comparait l’évolution de l’autonomie à distance entre les groupes. Méthode : Étude prospective, observationnelle et monocentrique conduite de novembre 2012 à janvier 2014 au CH de Roubaix comparant les sujets de plus et de moins de 80 ans. Les patients étaient suivis à 3 et 6 mois par une consultation postréanimation ou un entretien téléphonique. L’autonomie était évaluée par les scores ADL et IADL. L’altération de l’autonomie sur l’ADL était définie par la perte d’au moins un point et sur l’IADL par la perte de trois points. Une dépendance était définie par un score ADL inférieur ou égal à 3 ou un score IADL supérieur ou égal à 15. Résultats : Les taux de mortalité étaient respectivement de 47% vs 37% (p=0,12) et de 51% vs 39% (p=0,055) chez les plus et moins de 80 ans à 3 et 6 mois. L’analyse ajustée sur les insuffisances organiques, le score de gravité et la mise en place de limitations et arrêt des thérapeutiques (LAT) ne retrouvait pas de différence significative de mortalité à 3 mois et à 6 mois. En analyse multivariée, l’âge n’était pas un facteur de risque indépendant de décès dans la population générale. Les facteurs de risque de décès à 3 mois des plus de 80 ans étaient les LAT (p < 0,001 ; HR [IC95%] = 6,19[3,10-12,35]) et le score de gravité IGS II sans l’âge (p=0,02 ; 1,02[1,01-1,03]). L’autonomie sur le score ADL était significativement plus souvent altérée chez les plus de 80 ans à 3 mois (43% vs 19%, p=0,005) et à 6 mois (54% vs 13%, p<0,0001). A 6 mois ils étaient plus souvent dépendants (19% vs 5%, p=0,02). Conclusion : Notre étude ne met pas en évidence de différence significative de mortalité entre les groupes. Les LAT étaient le principal facteur de risque de mortalité. Plus d’un patient de plus de 80 ans sur deux était décédé à 6 mois. Les survivants souffraient d’une altération plus importante de leur autonomie et devenaient plus souvent dépendants que les plus jeunes après leur séjour en réanimation.

Résumé traduit

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