Titre original :

Prévalence de l’incontinence urinaire d’effort dans la sclérose en plaques : analyse rétrospective de 363 cas

Mots-clés en français :
  • Sclérose en Plaques, incontinence urinaire d’effort, troubles vésicosphinctériens

  • Sclérose en plaques
  • Incontinence urinaire d'effort
  • Incontinence urinaire chez la femme
  • Sclérose en plaques
  • Incontinence urinaire d'effort
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine physique et réadaptation
  • Identifiant : 2015LIL2M064
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/04/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est une pathologie fréquente dans la population générale féminine. Les troubles vésicosphinctériens dans la Sclérose en Plaques (SEP) sont rapportés dans 50 à 90% des cas. La prévalence de l’IUE dans cette population est peu étudiée, et varie de 16 à 55,9%. L’objectif principal était d'évaluer la prévalence de l'IUE chez les femmes atteintes d'une SEP ayant bénéficié d'un bilan urodynamique (BUD). Les objectifs secondaires étaient de définir des facteurs prédictifs de l'IUE, et d'évaluer la prévalence de l'insuffisance sphinctérienne. Méthode : Etude descriptive observationnelle et analytique, rétrospective, monocentrique, incluant des patientes SEP suivies dans le service de Médecine Physique et de Réadaptation du Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique de Lille. Toutes les patientes atteintes d’une SEP d’âge ≥ 18 ans, sans limite d’EDSS, ayant réalisé un BUD entre décembre 1999 et juin 2014 ont été incluses. Les données démographiques, l’histoire de la maladie, les symptômes urinaires et du BUD étaient recueillies. L’IUE était définie par une perte d’urine involontaire lors d’un effort, de la toux. L'insuffisance sphinctérienne était définie par une valeur de pression de clôture urétrale maximale inférieure à 110 – âge. Résultats : 400 dossiers ont été analysés, dont 363 étaient exploitables. La prévalence de l’IUE dans la SEP était de 31,4%. L’âge et l’ancienneté de la SEP étaient comparables chez les patientes avec et sans IUE. L’analyse univariée montrait que l’IUE était plus fréquente chez les patientes avec une forme rémittente récurrente (p = 0,017). La prévalence de l’insuffisance sphinctérienne était de 22,8% chez les patientes avec une IUE, versus 15,7% chez les patientes sans IUE (p = 0,2). L’analyse multivariée mettait en évidence des facteurs de risque d’IUE chez les patientes SEP : un poids de naissance de l’un des enfants > 4kg (p = 0,003), la présence d’un prolapsus (p = 0,021), la présence de fuites sur urgenturie (p = 0,006), un effort de retenue de mauvaise qualité (p = 0,001) ou impossible (p < 0,0001), un EDSS faible (p = 0,019), et la prise d’anticholinergiques (p = 0,003). Conclusion : La prévalence de l’IUE était de 31,4% chez les patientes atteintes d’une SEP. Un interrogatoire ciblé chez ces patientes permettrait de dépister l’IUE, et de proposer une prise en charge adaptée, qui pourrait ainsi améliorer leur qualité de vie.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Donzé, Cécile

AUTEUR

  • Massot, Caroline
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