• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
• Identifiant : 2014LIL2M184
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/06/2014

Résumé en langue originale

Contexte: La carence en vitamine D est suspectée d’être impliquée dans les troubles de la fertilité. L’action de la vitamine D sur la fonction ovarienne est peu claire. L’implication de la vitamine D dans le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPK) a été suggérée avec un rôle potentiel dans la dysovulation, les troubles du métabolisme glucidique ou dans l’obésité. Un élément de réponse à la vitamine D a été retrouvé in vitro sur le promoteur du gène de l’hormone anti-Müllérienne (AMH), hormone dont les taux sériques sont élevés dans le SOPK. Méthode : Les taux d’AMH sériques de femmes infertiles carencées en vitamine D ont été comparés avant et après supplémentation en vitamine D3, afin d’évaluer l’influence de la supplémentation sur les taux d’AMH sériques. L’analyse a également été réalisée selon le statut ovarien des patientes (SOPK et réserve ovarienne normale). Les corrélations entre les taux sériques d’hormones calciotropes [25-hydroxyvitamine D (25(OH)D), 1,25-dihydroxyvitamine D (1,25(OH)2D), parathormone (PTH)] et les taux d’AMH sériques avant et après traitement ont été étudiés. Résultats : 70 patientes recevant une supplémentation en vitamine D3 ont été incluses : 30 patientes avaient un poids normal (IMC<25kg/m2) et 40 étaient en surpoids (IMC≥25 kg/m2). Chez les patientes en surpoids, le taux de base en 25(OH)D sérique était significativement plus bas que chez les patientes de poids normal (p<0,05). Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les taux d’AMH sériques avant et après supplémentation en vitamine D3 chez toutes les patientes traitées. Parmi les 70 patientes, 27 avaient une réserve ovarienne normale et 23 présentaient un SOPK. Aucune différence entre les taux sériques d’AMH avant et après traitement n’a été retrouvée chez les patientes SOPK comme chez les patientes à réserve ovarienne normale. Les taux d’AMH sériques n’étaient pas corrélés aux taux des hormones calciotropes (25(OH)D, 1,25(OH)2D et PTH) avant et après traitement. Les taux sériques de base de 25(OH)D étaient statistiquement plus bas chez les patientes avec SOPK en comparaison aux patientes avec réserve ovarienne normale (p<0,05). Cependant cette différence n’était plus significative après ajustement sur le tour de taille. Conclusion : Les taux sériques d’AMH ne semblent pas liés au statut en vitamine D et ne sont pas influencés par la supplémentation en vitamine D3 chez les patientes carencées. La carence en vitamine D ne semble pas être une caractéristique du SOPK, mais en relation avec l’excès de graisse abdominale fréquente dans ce syndrome et liée à l’insulino-sensibilité.

Résumé traduit

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