Titre original :

Quelle place occupe la cigarette électronique dans l’aide à l’arrêt du tabac en consultation de tabacologie ?

Mots-clés en français :
  • Tabagisme, sevrage tabagique, nicotine, traitement de substitution nicotinique, addiction, réduction des risques, cigarette électronique, e-cigarette, inhalateur électronique de nicotine

  • Tabagisme -- Thérapeutique
  • Cigarettes électroniques
  • Médecine -- Pratique
  • Tabagisme
  • Cigarettes électroniques
  • Sevrage tabagique
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M418
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/11/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Les cigarettes électroniques sont des dispositifs sans combustion qui permettent de simuler l’acte de fumer du tabac, en vaporisant un « e-liquide » et diffusant un aérosol que l’utilisateur inhale. Leur popularité est grandissante parmi les fumeurs, dont certains l'utilisent dans un but d’arrêt du tabac. En absence des données suffisantes l'OMS est réservé quant à leur emploi à des fins thérapeutiques. L'objectif de cette étude était d’explorer l’approche des tabacologues concernant la place de la cigarette électronique dans l’aide à l’arrêt du tabac. Méthode : Étude qualitative réalisée par des entretiens individuels semi-directifs auprès de tabacologues de la région Nord – Pas de Calais. Les entretiens ont été retranscrits et les verbatims obtenus ont été analysés à l’aide du logiciel QSR-Nvivo 10. Les données ont fait l'objet d'un double codage en triangulation avec un deuxième chercheur et d'une analyse thématique. Résultats : Nous avons interviewé 14 médecins exerçant dans 8 villes de la région et ayant une expérience moyenne en tabacologie de 19 ans. Les entretiens ont été réalisés entre décembre 2013 et avril 2014. Dans leur pratique ils ont constaté une augmentation des demandes de conseil à l’emploi de l’e-cigarette. Pour les tabacologues participants la cigarette électronique était moins toxique que la cigarette classique. Les problèmes posés par ces produits étaient: le manque de recul, l’image commerciale, le risque d’initiation au tabagisme, le risque d’apparition d’une nouvelle addiction. Certains tabacologues l’ont intégré dans l’aide au sevrage, comme moyen complémentaire de substitution nicotinique, outil de remplacement de la gestuelle ou les deux. Les médecins «non-prescripteurs» ne le déconseillaient pas. Les facteurs qui influençaient la place des e-cigarettes dans leur prise en charge étaient: la demande des patients, l’opinion personnelle face à cet outil et la fonction qu’on lui donnait. Le plus souvent le rôle attribué à l’e-cigarette était dans la réduction des dommages. Conclusion : L’e-cigarette occupe actuellement une place non-négligeable dans l’aide à l’arrêt du tabac. Malgré l’absence des preuves claires d’efficacité et d’innocuité, les tabacologues ont à répondre à la demande grandissante des fumeurs et adopter une position claire face à la cigarette électronique. Des enquêtes des organismes publiques et des recommandations adaptées à l’avancée de la recherche s’imposent pour appuyer la pratique clinique.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Messaadi, Nassir

AUTEUR

  • Craciun, Daniela
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