• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2015LIL2M006
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 19/01/2015

Résumé en langue originale

Evaluation des mesures de prévention mises en place après une intoxication au monoxyde de carbone dans le Nord Pas-de-Calais Les mesures de prévention après une intoxication domestique et accidentelle au monoxyde de carbone sont elles mises en place ? Le médecin traitant a t’il un rôle à jouer dans cette prévention ? CONTEXTE : l’intoxication accidentelle domestique au monoxyde de carbone est encore trop fréquente en France, plus particulièrement dans le Nord Pas de Calais. Les mesures de prévention secondaire sont essentielles pour limiter la récidive, estimée en France à 5% des cas. QUESTION : vérifier si les mesures de prévention de récidive des intoxications accidentelles domestiques au monoxyde de carbone sont bien mises en place et déterminer quel rôle jouent les médecins généralistes dans la prévention des intoxications au monoxyde de carbone auprès de leurs patients. METHODOLOGIE: A partir du fichier recensant les intoxications accidentelles et domestiques au monoxyde de carbone pour la région Nord Pas-de-Calais en 2011 et 2012, un questionnaire est soumis par téléphone aux patients victimes d’intoxication, portant sur leur intoxication : origine de l’intoxication, déroulement de la prise en charge, suivi après intoxication, déclenchement ou non de la visite technique à domicile, déroulement de cette visite, modifications techniques réalisées par le patient en vue de régler l’origine du problème, avis du patient sur le rôle de son médecin traitant dans la prise en charge et la prévention des intoxications au monoxyde de carbone. L’ensemble des données est ensuite recueilli dans un tableau anonyme et les résultats sont analysés par groupe et sous-groupe RESULTATS: 91 cas d’intoxication ont pu être sondées par téléphone, représentant un total de 234 personnes intoxiquées pendant les saisons de chauffe 2011-2012 et 2012-2013 dans le Nord et le Pas de Calais. Si la prise en charge médicale des patients intoxiqués se montre très qualitative, les moyens de prévention sont beaucoup moins satisfaisants : moins de la moitié des patients hospitalisés reçoivent des conseils de prévention ; moins de la moitié se voit proposer une visite technique à domicile, et seulement 30% des patients ont réellement bénéficié de cette visite. De plus, seules 1% des visites ont lieu avant le retour à domicile de l’intoxiqué, comme il est normalement prévu. L’étude montre également que la question du risque représenté par le monoxyde de carbone n’est quasiment jamais abordée par le médecin traitant et que plus de 35% des patients ne sont pas surs que leur médecin soit compétent sur ces questions. CONCLUSION: l’étude montre que dans le Nord Pas-de-Calais, les moyens de prévention secondaire des intoxications au monoxyde de carbone ne sont pas correctement mis en place, exposant les personnes à un risque de récidive non négligeable. Le médecin traitant est totalement absent du système de prévention des intoxications au monoxyde de carbone, où il aurait pourtant un rôle crucial.

Résumé traduit

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