• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gériatrie
• Identifiant : 2025ULILM333
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/10/2025

Résumé en langue originale

Contexte : Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est fréquent et sous-diagnostiqué chez les sujets âgés, et associé à un risque accru de déclin cognitif. Son impact spécifique sur la cognition chez les patients âgés épileptiques reste néanmoins peu documenté. Cette étude vise à évaluer l’effet du SAS et du type d’épilepsie sur les performances cognitives dans cette population. Méthodes : Une étude prospective a été conduite chez des patients âgés présentant une épilepsie de début tardif. Les fonctions cognitives ont été évaluées à l’aide du score MoCA, et le SAS confirmé par une polysomnographie selon des critères standardisés. L’influence du SAS et du type d’épilepsie sur la cognition a été analysée. Résultats : La prévalence du SAS était élevée (≈85 %). Ni le SAS, ni le type d’épilepsie, ni leur interaction n’ont montré d’effet statistiquement significatif sur les performances cognitives. Cependant, les scores cognitifs les plus bas ont été observés chez les patients présentant une épilepsie certaine (MoCA moyen 22,7/30 pour le groupe SAS +/Epi + et 23,4/30 pour le groupe SAS -/Epi +). L’interprétation reste prudente en raison de la taille des effectifs et de la variabilité des groupes. Conclusion : Le SAS n’a pas montré d’effet significatif sur la cognition, tandis que l’épilepsie certaine pourrait représenter un facteur de vulnérabilité cognitive. La forte prévalence du SAS justifie néanmoins un dépistage systématique chez les sujets âgés, qu’ils soient porteurs ou non d’une épilepsie. Des études prospectives avec des échantillons plus larges et des évaluations neuropsychologiques complètes, sont nécessaires pour préciser les interactions entre SAS et épilepsie et guider des stratégies de soins individualisées.